Vaccin ou immunité collective '

L'immunité collective dont la rue défend les bienfaits serait-elle la solution privilégiée et la seule à recommander ' Pourquoi serait-elle possible dans une contrée et pas dans une autre ' De quoi cette forme de protection dépendrait-elle ' Du climat ' De larégion ' On parle, en Europe, de nouvelles formes graves tandis que l'on y va plutôt mollo chez nous, où l'on ne peut pas dire que l'on mette le turbo pour éviter à la situation sanitaire de s'aggraver. Pourquoi ne nous explique-t-on pas les raisons qui font la différence ' Comment le virus peut-il progresser ailleurs et pas chez
nous ' Beaucoup y croient et sont convaincus qu'il n'y a pas d'autre solution. Puisque la prise en charge n'est pas à la hauteur du danger, pourquoi ne pas tenter d'anéantir le virus ' La thèse selon laquelle le mieux à faire serait de s'assurer une immunité en prenant le risque de se contaminer collectivement court de plus en plus et les gens en parlent même très sérieusement ! À coups d'arguments déroutants auxquels on aurait presque envie de s'accrocher ! De quelle particularité physiologique auraient hérité les Algériens pour se permettre de narguer aussi sournoisement la pandémie ' Pour prendre à la légère le virus, les variants et la mort qu'ils sèment sur leur
passage ' Quand des Européens, Américains et Asiatiques, pour ne citer qu'eux, se mobilisent pour barrer la route au mal qui occupe l'attention de la planète tout entière, chez nous, on se relâche. Pourquoi ne nous dit-on pas où en est la vaccination et combien de doses ont été importées ' Combien de personnes et lesquelles ont été vaccinées ' Le silence éloquent donne un aperçu de la difficulté que l'Algérie d'en haut peine à dialoguer avec l'Algérie d'en bas. Un silence qui accentue le ressentiment d'une opinion publique en mal d'informations crédibles.
Des spécialistes pointilleux et qui ne cautionnent pas les bilans officiels confirment, cependant, que le mal a légèrement reculé. Mais ils ne savent pas à quoi nous devons cette accalmie et combien elle durera avant que cela ne reparte de plus belle. En attendant, les variants, eux, se diversifient et ne regardent pas aux dégâts.
M. B.