VACCIN ET VISION DIFFERENTE DU MONDE

Avec grand bruit et une large publicité, il est annoncé, ici et là, qu'un vaccin contre le coronavirus a été découvert. Seuls deux ou trois laboratoires médicaux se frottent déjà les mains sans que l'on sache quelle serait la réelle finalité de ce supposé nouveau remède ni qu'il ne soit mis sur le marché, et l'on remarque que l'effet d'annonce a déjà submergé outrageusement de milliards de dollars les coffres-forts des inventeurs. Pour l'instant, le résultat immédiat de la bienvenue réclame se limite à semer et étendre un providentiel espoir pour que le monde entier s'en contente pour vivre. Mais il reste évident que l'humanité entière n'est pas sortie de l'auberge car les promesses faites pour une solidarité internationale n'ont que la consistance des promesses auxquelles l'on s'est habitué. Rien n'est offert gratuitement et si les chercheurs savants portent toujours les camisoles de la philanthropie, ceux qui financent leurs recherches émargent sur un autre registre pour épaissir leurs dividendes quand ils ne versent pas dans le mercenariat. Les Bourses mondiales flambent et il n'est pas écarté que les grandes man?uvres pour renforcer les suprématies sont toujours présentes.Si l'on ne doit pas douter pour le moment de l'efficacité du vaccin découvert, sa distribution sera une autre paire de manches. Arme médicale, il ne se contentera pas de se suffire à cibler le virus. L'histoire de l'humanité a souvent indiqué que le génie humain sert aussi à enfanter des catastrophes et que les découvertes savantes peuvent être réduites à des produits commerçables selon les offres.
Encore une fois, les besoins et les demandes seront forts pour élargir le fossé entre les riches et les pauvres. Charité bien ordonnée, les nantis privilégieront leur servi avant la vente pour laisser les pauvres rivés sur le broutage des herbes.
Autour du sujet, toutes les réunions internationales actuelles, cependant, insistent sur la nécessité d'un partage équitable du remède pour que tout le monde s'en sorte. Mais il est prouvé que tous n'ont pas la même vision du monde.