Algérie

Vacances gâchées



Vacances gâchées
Encore une fois, les écoliers, les collégiens et les lycéens, les enfants algériens sont obligés de sacrifier leurs vacances de printemps pour tenter de rattraper ce que, à cause de leurs différends et leurs mésententes, les adultes de l'éducation nationale risquent de compromettre : leur parcours scolaire et, peut-être même, leur avenir. Au lieu de poser leurs cartables et de souffler un peu pour mieux partir à l'assaut du dernier trimestre, de très nombreux potaches -plus particulièrement les élèves en classes d'examen- seront contraints de mettre les bouchées doubles pour, autant que faire se peut, venir à bout du programme scolaire et, peut-être, réussir à échapper au pire : l'échec et, pour certains, l'exclusion du système scolaire. Lequel système, pour très moyen qu'il soit (beaucoup n'hésitent pas à l'estimer médiocre), n'en demeure pas moins le dernier rempart qui préserve les enfants de la déperdition scolaire, antichambre de la rue et de tous les dangers qui règnent. On le sait, ce n'est pas la première fois qu'il est ainsi fait obligation aux écoliers de renoncer à leur droit au repos et à la détente. Depuis plus de dix longues années, les syndicats des enseignants et des personnels de l'éducation et leur ministère de tutelle se font la guerre sans jamais parvenir à trouver un terrain d'entente définitif et irrévocable qui permette de considérer l'avenir de l'école algérienne avec sérénité et optimisme. Tout le monde s'accorde sur l'urgence et la nécessité de remettre l'école sur ses rails, la mettre à niveau, la moderniser, en quelques mots comme en mille, replacer l'école algérienne dans le rôle qui est le sien en lui donnant tous les moyens de l'assumer. Hélas, elle en est encore et toujours à patauger dans des situations inextricables, complexifiées par l'incapacité de ceux qui sont censés la porter et la hisser vers les hauts niveaux d'enseignement d'évacuer leurs divergences et travailler de concert pour le plus grand bien de l'école et des enfants. Le ministère et les syndicats ne parviennent toujours pas à trouver des solutions à des problèmes dont certains sont vieux de plus de dix ans. On ne sait si cette situation participe de la manipulation politique ou de l'incompétence chronique -peut-être est-ce même la conjonction des deux-, mais elle ne peut, ne doit, aucunement durer plus longtemps. Les effets de la déperdition scolaire sur la société et la qualité des enseignements dispensés exigent que les uns et les autres s'accordent sur une sortie de crise aussi urgente que définitive. Les moyens matériels ne manquent pas, la raison non plus. Il faudrait juste un peu de bonne volonté.S. O. A.




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