Algérie

Vacances



A partir d'aujourd'hui, le plus gros du contingent mettra les voiles sur la mer pour se délasser d'une année de dure labeur quoique ce labeur tend à disparaître de notre société.
Mais tout de même ce sont des vacances bien méritées pour au moins se ressourcer avant la reprise du travail. Seule une frange de cette société se prive de ces vacances et ne s'intéresse ni à la mer ni au soleil malgré leur aisance financière. Je ne vais vous traîner dans les méandres de cette énigme et je vous livre tout de suite ma langue au chat. Joueurs et entraîneurs restent sagement chez eux guettant la sonnerie du téléphone ou des sollicitations de quelque nature qu'elles soient émanant de clubs à la recherche de l'oiseau rare. Ils se terrent tout en sachant pertinemment que cette sonnerie va retentir et que, partant, leurs vacances à domicile seront dorées puisque la chkara effectue son entrée en scène. Remarque même s'il leur arrive de faire une petite incursion du côté de la grande bleue, ils seront toujours à l'écoute d'une proposition alléchante. Que vaut la mer à côté de cette chkara qui, aujourd'hui, donne le tournis à tous les Algériens mais un peu plus aux joueurs et entraîneurs assurés de la gagner comme on gagne à la loterie. Il y a même des joueurs qui sillonnent le pays pour décrocher la timbale. Une offre de service qui vaut son pesant d'or. Nos clubs ne se montrent pas avares sur les bords puisqu'ils jettent l'argent par la fenêtre, notamment en cette période estivale. La raison qui fait que les joueurs et les entraîneurs restent à l'écoute jusqu'à ce que la providence leur tombe du ciel. Ils ont raison de patienter et de faire monter les enchères car les clubs finiront toujours par tomber sur leur tête. Les vacances sont faites pour ceux qui travaillent pas pour ceux qui, sans fournir le moindre effort, verront l'argent taper à leur porte. Ensuite, ils auront tout le temps de dépenser l'argent gagné à ne rien faire.


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