Vacance

La maladie du président Bouteflika est un secret de Polichinelle pour tous les Algériens, à force d'être un sujet récurrent dans la presse et les réseaux sociaux. Mais pour autant, son degré de gravité ou de guérison reste un mystère entouré d'opacité. Et plus encore pour ce qui est des déplacements réguliers et néanmoins secrets que le Président effectue régulièrement à l'étranger pour les contrôles périodiques.
Changement radical et néanmoins surprenant (dans le bon sens bien sûr) dans le mode opératoire s'agissant de l'hospitalisation de samedi. C'est la transparence totale ou presque. Et on ne peut que s'en féliciter, en espérant que cela procède réellement d'une saine volonté du pouvoir d'informer les Algériennes et Algériens de la santé de leur Président.
Encore que d'aucuns, qui voient le verre à moitié vide, pensent que c'est un cas de force majeure, à cause de l'impérieuse obligation protocolaire de la remise de la Coupe d'Algérie demain. Le principe : communiquer, comme un moindre mal, pour court-circuiter les ravages de la rumeur qui se serait inévitablement emparée de l'opinion en constatant l'absence du Président mercredi au stade du 5-Juillet.
Mais au-delà de cette transparence (spontanée ou empruntée) se pose une autre question : pourquoi c'est le Premier ministre qui est monté en première ligne pour informer de l'hospitalisation du Président ' Samedi, les représentants de la société civile de Béjaïa tombaient de très haut en ayant eu le privilège de la primeur de l'hospitalisation de la bouche même de Abdelmalek Sellal avant qu'il ne se précipite à l'aéroport pour rentrer sur Alger.
Pourtant lors de la première hospitalisation du président Bouteflika en novembre 2005, c'était la Présidence qui avait alors le monopole de l'information officielle avec des communiqués réguliers durant toute la période de l'hospitalisation.
Pourquoi cette fois-ci, les mêmes services d'El-Mouradia sont visiblement shuntés, alors qu'ils comptent une armée mexicaine de communicants ' C'est une question comme une autre qui renvoie à une impression de vacance de la Présidence. Du moins en matière de communication sur l'hospitalisation du Président. n
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