Algérie

USTO: Des étudiants gèlent leur grève après des promesses


En grève depuis quatre jours, les étudiants en Master, filière biotechnologie, spécialité analyse, contrôle et traçabilité des aliments de l'université des sciences et de la technologie (USTO) «Mohamed Boudiaf», ont décidé, jeudi, de geler leur grève jusqu'au 23 avril, date de la réunion de la commission pédagogique nationale. Selon M. Tahar, un des représentants des étudiants, le gel de la grève a été décidé, après une réunion avec le doyen de la faculté qui les a assurés que leur cas sera exposé lors de la réunion de la commission pédagogique nationale prévue le 23 avril. «Après avoir consulté les étudiants, nous avons décidé de reprendre les cours jeudi matin, en attendant les résultats de cette réunion», affirme le représentant des étudiants. Ce dernier précise que la suite à donner à leur revendication dépendra des résultats de cette réunion. «Au cas où nos revendications ne seront pas prises en charge, nous reprendrons notre grève et nous bloquerons l'accès à l'institut», assure notre interlocuteur. Mercredi, les protestataires avaient décidé de monter au créneau. Ils ont décidé de fermer le département de biotechnologie et d'interdire l'accès au personnel de l'administration et aux enseignants. Des affiches portant les revendications des étudiants ont été placardées sur les murs du département. Les étudiants de biotechnologie avaient entamé, dimanche dernier, une grève illimitée. La décision de recourir à la protestation a été prise par les étudiants pour inciter les responsables du secteur à reconnaître leur diplôme. Nos interlocuteurs signalent qu'à l'issue de leur cursus, les étudiants peinent à trouver des débouchés, tout simplement parce que leur diplôme n'est pas reconnu par la majeure partie des ministères.

«Hormis le ministère du Commerce, toutes les autres portes nous sont fermées», assure M. Tahar, l'un des représentants des étudiants. Ce dernier indique que chaque fois qu'un diplômé postule pour un emploi ou pour une formation, on lui exige le diplôme de biologie. «Même pour enseigner les sciences, on exige un diplôme en biologie», assure notre interlocuteur qui affirme que les étudiants ont frappé à toutes les portes mais n'ont reçu aucun écho favorable à leurs doléances.