Algérie

USTO (Bir El Djir)



Une cité à l’abandon Le boulevard de l’USTO ne cesse de geindre depuis quelques années. Née sous le poids de l’urgence, cette artère est devenue repoussante, par rapport à ce qui devait être projeté au point de ressembler, aujourd’hui, à un douar où on peut voir paître des moutons. L’agglomération de l’USTO, du côté de Bir El-Djir, interpelle les responsables ainsi que la société civile. Ici, on a la nette impression d’évoluer dans le désordre. Avec des espaces de non droit pour certains et de non obligations pour d’autres, c’est toute la cité qui gémit. Une cité devenue incontrôlable même si a priori, certaines actions initiées ou en voie de l’être, dans le cadre du programme de rattrapage, semblent avoir été concertées. «Nous ne comprenons rien à cette laideur généralisée et le plus frustrant c’est que chacun veut faire la ville à sa manière. Tout le paysage de cette grande cité est devenu hideux, voire en disgrâce par rapport à ce que nous espérions. Par rapport au discours des gestionnaires locaux et leurs promesses. Au lieu et place de la station de taxis, on nourrissait l’espoir de voir se réaliser un grand supermarché avec parking et commodités. Contre toute attente, il a été décidé l’instauration d’un marché des fruits et légumes. Un marché qui nécessitait, dans le respect des cahiers des charges, quelques aménagements, mais qui a été malheureusement déplacé par la commune ou sa tutelle de façon unilatérale et sans que les citoyens soient associés à cette décision. Après quoi, l’APC de Bir El-Djir a décidé de transformer les lieux en station de taxis avant que celle-ci ne soit, à nouveau, déplacée. Avec l’immobilisme des uns et l’inconséquence des autres, nous ne voyons plus de perspectives heureuses pour ce morceau de la ville de plus en plus éloigné des élus locaux. Tout est disproportionné, malgré l’importance de cette ville estudiantine faisant partie, de surcroît, du grand projet urbain d’Oran, s’exclame un résident de la cité Hosn el djiwar, outré par la nature des aménagements existants ou projetés. Ce qui est plus grave encore, c’est l’absence d’équipements attractifs, comme les édifices spécifiques au tourisme, l’hôtellerie, la culture, les loisirs, les espaces de détente et des sports de détente. Sans parler des plaies, fait remarquer le résident désenchanté, en mettant le doigt sur la qualité du bâti situé de part et d’autre du boulevard de l’USTO. Un bâti qui nécessite, aujourd’hui, un traitement de façade, à défaut d’un «habillage» pour cacher cette misère architecturale, comme, il la qualifie. Il faut dire qu’à l’exception de certains espaces vitaux, gérés par la puissance publique, le reste baigne dans le désordre. Un désordre aussi bien architectural qu’urbain. Pire, ce morceau de ville, rattaché à Bir El Djir, est dans tous ses états. Cependant, pour dire vrai, la volonté existe de mettre de l’ordre dans ce quartier symbole de celui qui été édifié depuis l’indépendance. Pour cela, il faudrait l’injection d’équipements d’excellence qui le mettraient en harmonie avec ce qui se réalise ici et là comme équipement au niveau de la ville d’Oran. Ceci impose que la vision réductrice de certains acteurs s’efface au profit d’une meilleure prise en charge de cette agglomération qui a le droit au bonheur au même titre que toutes les villes du pays.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)