USMH 2 - ESA 0

Parcours - L'aventure de l'un des Petits poucets de la Coupe d'Algérie, l'ES Azeffoun en l'occurrence, s'est arrêtée hier au stade du 1er-Novembre face au finaliste de la précédente édition.L'ES Azeffoun, leader de la régionale 2, a raté de justesse l'exploit aux dépens de l'USM El-Harrach au stade du 1er-Novembre. Les Ivahryen ont tenu tête aux protégés de l'entraîneur Charef qui a reconnu en fin de rencontre que ses protégés «ont souffert durant toute la rencontre» devant les camarades du libéro Belmokhtar. Durant la majeure partie du temps réglementaire, les deux équipes se sont concentrées au milieu du terrain avec un léger ascendant des Harrachis qui ont fait valoir leur expérience. Il a fallu attendre la 30' de jeu et contre le cours du jeu pour assister à la première réalisation des Harrachis. L'arbitre de la rencontre accorde un coup franc à l'entrée de la surface de réparation aux locaux. Le tir de Aïssaoui, mal intercepté par le gardien de but Saïdi qui relâche le cuir dans les pieds de Bounedjah. Ce dernier ne s'attendait pas à une telle aubaine et ne s'est pas privé de pousser le ballon dans les filets des marins d'Azeffoun. Les Ivahryen privés des services de leur gardien de but titulaire Kherroubi suspendu et de ses attaquants Yahi et Kabbous blessés, réagissent par le truchement du duo composé de Amhis et Lamini. Ces deux éléments en ont fait voir de toutes les couleurs à l'arrière garde harrachie bien regroupée. En seconde mi-temps, sur une action anodine, Djerboua, à la limite du hors-jeu, double la mise pour les locaux (52'). Les visiteurs se sont permis quelques escarmouches, dont l'une d'elle s'est avérée fructueuse, mais l'arbitre de la rencontre, irréprochable jusque-là, annule la réalisation pour une position de hors-jeu pas évidente du tout. Il faut dire que l'expérience des joueurs harrachis a fait la différence hier au stade du 1er-Novembre. Il est vrai que l'USMH s'est qualifiée pour le prochain tour, mais force est de reconnaître que les joueurs de l'ES Azeffoun ont eu le mérite de tenir la dragée haute à leurs adversaires et le fait d'arriver à ce stade de la compétition constitue déjà une belle performance.
Le soutien
La solidarité des Kabyles
Ils étaient plus d'un millier de supporters à soutenir les poulains de l'entraîneur Karim Kaced. Venus de plusieurs contrées de la Kabylie, les fans du club cher à l'entrepreneur Ali Haddad étaient également renforcés par les supporters de plusieurs clubs de la Kabylie, entre autres, ceux de la JSK qui se sont fait entendre en entonnant leur fameux tube «Imazighen». Une façon pour dire aux Harrachis que «nous sommes là». Par moment, ils ont réussi à faire plus de «vacarme» que la galerie locale qui s'est distinguée par des slogans outrepassant la décence.
Le comportement
L'excès de zèle d'un sous-fifre
Si les dirigeants harrachis ont mis en place une organisation irréprochable lors de cette rencontre comptant pour les 16es de finale de la Coupe d'Algérie, un sous-fifre chargé de remettre les dossards aux journalistes s'est distingué par un comportement qui dénote que sa place n'est pas au sein de la grande famille du club banlieusard. A notre photographe qui a remis son ordre de mission et sa carte de presse, ce dernier d'un air hautain et sans motif aucun, refuse de remettre son dossard au moment où des photographes privés sans aucun document se permettaient «l'habit» réservé pourtant uniquement à la corporation de la presse. Les responsables de ce club populaire devraient se départir de ce genre de personne qui ne fait que ternir l'image du club cher aux Kawassir. L'aberration, dans ce qui s'apparente à une obstruction au droit des journalistes d'exercer leur métier dans une enceinte sportive, ce préposé a fait en sorte d'appeler au téléphone un officier de police pour lui demander son avis pour remettre le dossard à notre photographe. Une raison comme une autre de vouloir associer les services de sécurité dans sa basse besogne. Dégoûtant !
La relation
Charef, le mal-aimé
Sans raison valable, un groupuscule de «supporters» du club harrachi ont fait entendre des vertes et des pas mûres à l'entraîneur Boualem Charef qui a passé un après-midi pénible. Aux moments forts de la domination des joueurs de l'Etoile d'Azeffoun, l'entraîneur en chef du club harrachi ne savait plus où donner de la tête, entre replacer ses éléments sur le carré vert et répondre aux provocations de cette frange de pseudo-supporters qui entonnait des slogans d'une extrême vulgarité à l'encontre de celui qui a réussi à bâtir une équipe compétitive avec des joueurs venant en majorité de petites divisions. Dans un moment de colère, le premier responsable de la barre technique des Harrachis a répondu par des gestes de la main à cette galerie déchaînée à son encontre qui voulait dire : «Continuez votre cinéma.» Au coup de sifflet final de l'arbitre, Boualem Charef a rejoint les vestiaires dans une colère qui dénote de son ras-le-bol, lui qui était le chouchou des Harrachis il n'y a pas si longtemps encore. Ce n'est pas la première fois que l'entraîneur harrachi fait face à l'hostilité de ce genre de supporters qui ternissent l'image du club cher à Mohamed Laïb qui continue de soutenir son coach contre vents et marées.
Karim Kaced (Ent. ESA) : «Un honneur pour notre région»
«Mes joueurs ont fait un match plein, ils n'ont pas à rougir de cette défaite. Cette rencontre va permettre à mes joueurs de gagner en maturité. Nous avons tenu tête à un ténor de la ligue 1 professionnelle qui est aussi une très bonne école de football. La différence s'est faite au niveau de la condition physique. Ce n'est pas facile de jouer une équipe professionnelle truffée de plusieurs joueurs de haut niveau par rapport aux nôtres qui se frottent à des joueurs de la régionale et manquant d'expérience. Malgré ce handicap, nous avons fait jeu égal avec notre adversaire dans son propre fief, ce qui n'est pas une mince affaire. N'était la bavure de notre gardien de but en première mi-temps, le match aurait pris une autre tournure. Ce qu'il faut aussi savoir, c'est que la Coupe d'Algérie n'est pas un objectif pour nous. Maintenant, place au championnat dont c'est notre objectif principal. C'est aussi le v?u de toute une région..
Youcef Seddar (Vice-président de l'ESA) : «L'expérience a fait le reste»
Les Ivahryen, qui caracolent en tête du classement de la régionale 2 avec six points d'avance sur leurs poursuivants immédiats au classement et deux matchs en moins, ne semblent pas perturbés par la défaite face aux Banlieusards de la capitale. «La coupe n'a jamais été l'objectif de notre équipe. Nous avons quitté cette prestigieuse compétition la tête haute devant un ténor de la ligue 1. N'était la différence de palier, le résultat aurait été, sans le moindre doute, à notre avantage. Je félicite l'adversaire pour sa victoire et pour l'accueil réservé à notre délégation. Maintenant, place au championnat qui demeure notre objectif premier. Les moyens financiers mis à la disposition de l'équipe par Ali Haddad font de notre club l'un des meilleurs de la région en matière d'organisation et de gestion. A ce stade, nous ne voyons pas une équipe capable de barrer la route de l'accession en Régionale 1 à notre équipe», déclare le vice-président.
Fayçal Bensemra (vice-président de l'USMH) : «Azeffoun, un gros morceau !»
Le vice-président de l'USMH, Yacine Bensemra, a reconnu que la victoire de son équipe a été difficile à se dessiner. «Ce n'était pas du tout évident notre victoire devant une équipe qui pratique du beau football. C'est ça les caprices et le charme de la Coupe d'Algérie. Je félicite l'adversaire pour son esprit de combativité sur le terrain et nous lui souhaitons bonne chance dans le championnat de la Régionale 2». Interrogé au sujet de l'affaire du match joué et perdu à El-Harrach face au CS Constantine et les accusations de tentative de corruption évoquées par le président M. Laïb, le dirigeant harrachi s'est limité à dire : «C'est un dossier que nous avons définitivement fermé et oublié».