USMBA Dix joueurs en grève

L'USMBA est en pleine crise. En effet, après une période où le statu quo a pu être observé, les joueurs ont décidé, la veille du déplacement de l'équipe à Cheraga, de déclencher un mouvement de grève. L'argent se trouve être à l'origine de ce conflit. Il est vrai que depuis belle lurette, les joueurs espéraient toucher la première tranche de leur prime de signature. Pour cause de caisses vides, Kacem Aïda tentera tant bien que mal de faire patienter ses hommes. Après une longue attente et plusieurs promesses, les joueurs ont compris que leur président était dans l'incapacité de tenir ses engagements. A ce sujet, la famille de l'USMBA s'est retrouvée maintes fois en conclave sans pour autant trouver une issue favorable à cette situation. Tout compte fait, Kacem Aïda ne faisait que retarder l'échéance en demandant aux joueurs un peu plus de patience. Une patience à laquelle, seuls quelques joueurs ont adhéré. Les autres, dix au total, ont choisi d'observer une grève. Déjà, lundi passé, les joueurs ont refusé de se déplacer à Oran pour y affronter le SCMO en match amical. Ce refus aurait dû être perçu comme un avertissement. On espérait que cela allait pousser Kacem Aïda à prendre ses responsabilités pour essayer de trouver une solution à cette crise. Même le versement de la prime du match de Dréan n'a pas suffi à calmer les esprits. Et ce qui devait arriver arriva. La veille du déplacement de l'équipe pour la banlieue algéroise, les joueurs ont mis leurs menaces à exécution. Désormais, le président à affaire à des grévistes, convaincus que leur président les menait en bateau. Pour eux, le club n'est pas en crise financière et savent pertinemment que les caisses ont été récemment renflouées par 800 millions de centimes injectés par l'APC. Cependant, cela n'a pas eu l'effet escompté et Kacem Aïda est resté de marbre, préférant temporiser. Entre-temps, le comité s'est réuni avec les joueurs pour tenter d'expliquer ce report et persuader les récalcitrants à renoncer à la grève, en leur assurant qu'ils percevront au plus tard dimanche leur argent, et ce, pour des raisons purement administratives. Alors que tout le monde semblait convaincu par ces explications, les joueurs ont campé sur leur position. Quoi qu'on dise, ils ne font que revendiquer leurs droits. Cette grève illustre parfaitement l'incompatibilité d'humeur entre le président et ses joueurs. La crise de confiance entre les deux parties est d'autant plus perceptible que les joueurs se plaignent de la politique des « deux poids deux mesures ». Tout cela n'a fait qu'envenimer les rapports entre les joueurs et Kacem Aïda. On conviendra donc que la situation est très préoccupante et, sans une prise de conscience générale, le club risque de revivre le même et douloureux scénario de la saison écoulée.