Algérie

USM Oran : Hadj Hacène, un des gardiens du temple, n'est plus


Le doyen du Doyen n'est plus. A 96 ans, Hadj Hacène Abderrahmane était le plus ancien dirigeant de l'USMO, celui, qui, à 20 ans seulement en 1936, a occupé la lourde charge de trésorier général. Les fondateurs tels Boumaza Sadek, Hichami, Soualmi et Abdellilah ne s'étaient pas trompés puisque Hadj Hacène a tenu la fonction durant plusieurs décennies accompagnant des générations entières de Bentabed, Benamar jusqu'aux années 70. D'anciens joueurs comme Serradj, Bouakeul et Mokhtari sont devenus ses collègues à la tête du club «noir et blanc». Avec d'autres «gardiens du temple» tels Djemaï, Benmiloud et Mekki, nous avions évoqué son parcours il y a quelques mois sur ce même espace. A une époque où le sponsoring n'existait pas, il renouvelait chaque année la prouesse de présenter un bilan comptable positif. Lorsque nous l'avions sollicité pour connaître son «secret», il nous répondait: «Nous avions la foi, car tous les matches contre les clubs européens, c'était la «guerre» sur le terrain et en dehors». Il est vrai que son sens patriotique s'est développé très tôt au sein du SMA aux côtés des Bou-Tlélis, Meftah, Djeffal, Borsla, Djebbour, Bensaâda, Bizizi, Tahraoui, Nemiche, Beni Isaâad, Ziane et Chérif. Après quatre saisons à l'USMO en cadets et juniors, il a joué au CCO (Croissant Rouge Oranais en FSGT) avant d'être installé comme trésorier général de l'USMO. Au cours de multiples rencontres et fréquemment sollicité à titre de «sage», il nous a narré avec force détails les méfaits des fameuses circulaires administratives visant à affaiblir les clubs musulmans et dont l'USMO était le chef de file. Dans le «civil», Hadj Hacène était un excellent linotypiste et typographe et a transmis son savoir à de nombreux jeunes. Il a travaillé, entre autres, avec une autre grande figure oranaise, Abdelkader Affane. Enfin, il a siégé à la commission de discipline de la LOFA présidée par Hadj Abdellilah Miloud. Jeudi après la prière d'El Asr, il a été enterré dans le carré familial du cimetière Sidi Fillali.
Chargé par tous les enfants, Hadj Hacène Abderrahmane aura eu une vie pleine et heureuse mais un autre pan de l'histoire d'Oran vient de disparaître à jamais.
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