USM Bel-Abbès - Abdi Djillali (entraîneur)

«Notre bilan est négatif» L’entraîneur, en chef, d’El-Khadra, Abdi Djillali, estime que le parcours de son équipe est négatif. Il attribue cela à trois facteurs essentiels, le retard dans la préparation, le manque d’effectif et les jeunes du cru qui n’ont pas donné satisfaction. Toutefois, il demeure confiant quant au maintien de son équipe en deuxième division. - Une 16ème place au classement général synonyme de relégation, comment jugez-vous cette 1ère manche en tant que premier responsable technique ? - Sincèrement, c’est un bilan négatif dans la mesure où on a terminé à une place de 3ème relégable, et aussi pour plusieurs raisons. Il ne faut pas revenir sur le passé mais brièvement, le départ en retard, le manque d’effectif. On a opté pour des joueurs disponibles sur le marché, on n’avait pas donc le choix car il fallait engager l’équipe. On a aussi jugé utile de faire jouer nos jeunes, ils n’ont pas donné satisfaction, ils ont été «pressés» à la dernière goutte, cependant, on a gardé deux ou trois jeunes qui font partie de notre composante. Les autres, on les a libérés.- A quoi peut-on attribuer ces résultats négatifs, plus précisément ? - On peut attribuer cela à trois paramètres essentiels. D’abord, il y a la préparation insuffisante puisqu’on a démarré très en retard, ensuite, il y a le recrutement, du moment on avait recruté ceux que nous avions repérés sur le marché et qui étaient encore disponibles, enfin nous avions beaucoup tablé sur les jeunes du cru qui, en toute franchise, n’ont pas répondu à nos attentes et à celles du public. - Pourtant, c’est le même effectif qui a gagné, à deux reprises, à l’extérieur, chose que la moitié du groupe n’a pu réaliser à l’image du CSC et l’USMH pour ne citer que ces deux grands clubs ? - C’est vrai qu’on a gagné, à deux reprises, et heureusement pour nous face au MSPB et à l’UMSD. Ce sont des matchs qu’on avait préparés minutieusement. Seulement, acculés par le stress, les résultats et surtout par l’importance des matchs, ces jeunes n’ont pas pu tenir en plus de la grande pression du public qui pesaient sur eux. Ils ont fini par craquer. Le manque de maturité leur a fait défaut aussi. Un jeune qui gagne un match perd son équilibre psychologique, par la suite, il se donne des ailes et se voit déjà sur un nuage, au-dessus des autres. Cela se remarque juste après, lors du match suivant. Il ne peut être stable, et dans la continuité, sans pouvoir donner le rendement à 100%. - Selon certains, l’équipe n’avait plus de punch depuis le match face à l’USMAn. Qu’en pensez-vous ? - Ce sont des jeunes de 19 ou 20 ans qui sont habitués à un certain rythme et ne sont pas prêts à jouer avec la cadence imposée en Nationale 2. Il fallait qu’ils jouent un match et se reposent un ou deux alors qu’ils ont joué sans arrêt plusieurs matchs, cela a entraîné des blessures et on est tombé dans le manque d’effectif à cause de ces problèmes. La fatigue n’est pas la raison principale mais la cause réelle est que nos jeunes n’ont pu supporter la charge du travail imposée lors de cette phase de l’aller. - Quelle solution comptez-vous apporter pour redresser la barre ? - Notre action de redressement est sage, on a fait une perspective en commun accord, j’ai arrêté la liste des joueurs à libérer dont le nombre est de 13. Ils sont perfectibles mais ils ne sont pas aptes à maintenir l’équipe en Nationale 2 et on a procédé à un recrutement adéquat de joueurs qui ont une certaine expérience acquise en Nationale 1. A mon avis, ils sont capables de remplir leur mission convenablement. - Un dernier mot... - Je l’adresse à nos arbitres, qu’ils soient sincères et sages. Nous avons beaucoup perdu de points à cause de l’arbitrage et que l’opposition d’un club soit constructive et non destructive si vraiment elle cherche le bien de l’équipe. C’est beau de travailler avec une opposition car un club ne peut exister sans une opposition réelle. Qu’elle nous montre nos défauts, repère nos lacunes et préconise nos remèdes. Nous attaquer dans un contexte sage et bien défini, qu’elle soit la bienvenue mais le faire par méchanceté gratuite dans un contexte négatif, cela nous ne l’accepterons jamais.