Conséquence des tiraillements au sein de son staff directionnel, l’équipe naviguait au gré des vagues.
Des résultats techniques en dents de scie feront fuir les plus irréductibles des supporters. La majorité appelait au départ de Menadi Aïssa, le président, et de son entourage, à l’origine, selon eux, de l’instabilité qui caractérise l’environnement direct de l’équipe, tant et si bien que l’on ne donnait pas cher de l’avenir de l’USMAn, qui multiplia les faux pas à domicile et les défaites successives à l’extérieur.
Il a fallu l’arrivée du nouvel entraîneur, Kamel Mouassa, pour voir apparaître une éclaircie avec, au bout de 4 semaines, une victoire et un nul glanés à l’extérieur. Le président du club, à l’issue de la victoire de son équipe à Alger face au RC Kouba, a, une nouvelle fois, lancé ce qui semble être son credo : «J’ai décidé de partir à la fin de la phase aller, à ce jour, nous n’avons reçu aucune candidature à la gestion du club que nous sommes disposés à céder.» Menadi semble avoir oublié que quelques jours auparavant, sur ces mêmes colonnes, Hamed Abderazak, porte-parole d’un important sponsor candidat à la gestion du club, a affirmé être en mesure d’injecter, dès la prise en main de l’USM Annaba, la somme de 300 millions de dinars.
Il a même précisé : «Nous avons sollicité le wali pour qu’il intervienne à l’effet de mettre fin à la situation aléatoire que vit l’USMAn. Nous attendons toujours la réponse. Je répète encore une fois que le sponsor que je représente est prêt à acquérir la majorité des actifs du capital social du club et à mettre les moyens nécessaires pour remettre le club sur les rails.» En fait, Menadi n’est pas près de partir, même si des proches lui conseillent de le faire rapidement. Pour l’heure, le temps est aux incertitudes car la situation pourrait devenir intenable avec le tarissement des ressources financières.
Des dettes qui étouffent le club
S’agissant d’une SSPA, l’USM Annaba n’a plus droit aux subventions de l’Etat et encore moins d’une quelconque commune. L’étranglement financier est aggravé par les dettes qui dépassent les 400 millions de dinars, alors que, pour des motifs qui restent à déterminer, Menadi en reconnaît le quart seulement.
A lui seul, Belhout, l’ex-entraîneur, exige plus d’un milliard de centimes au titre de dommages et intérêts à la suite de son licenciement que la FIFA et la justice ont qualifié d’abusif. C’est donc dans ce contexte qu’est intervenu le recrutement de Kamel Mouassa.
Il a réussi en quelques semaines à redonner des couleurs à une équipe usmiste très en peine, avec une peu reluisante place au classement général qui l’a positionnée en potentiel relégable. La toute dernière victoire face à Kouba, l’unique réalisée à l’extérieur, est prometteuse.Mais, faudrait-il que pour sauver ce club qu’il aime tant, Aïssa Menadi se décide à partir pour céder sa place à ceux qui ont les moyens de leur politique dans la gestion d’un club sportif ' Il reste toute la phase retour pour donner à Annaba la possibilité de rejoindre le lot de tête au classement général, et pourquoi pas figurer dans le lot des trois lauréats à l’accession.
Cette accession à laquelle croit toujours Ali Guechi, qui a affirmé : «La victoire face au RC Kouba à Alger est salutaire pour nous. Elle va nous servir de stimulant pour repartir sérieusement vers d’autres conquêtes, et pourquoi pas atteindre le sommet du classement. Nous avons à jouer 3 rencontres de la phase retour à domicile, dont les 2 premières de la phase retour. C’est une opportunité à ne pas rater pour nous refaire une santé.» C’est dans le même sens qu’abonde Kamel Mouassa dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder.
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Posté Le : 21/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adnène Djabali
Source : www.elwatan.com