USM Alger

La fin d’une époque L’USM Alger aura désormais besoin d’un miracle pour prétendre passer aux demi-finales de la Ligue des Champions arabe. Sa défaite avant-hier, face aux Syriens d’Al-Taliâa, de surcroît à domicile, s’est avérée celle de trop. En tout cas, le coach Ali Fergani a lui-même compris que les derniers espoirs placés dans cette épreuve arabe pour sauver une saison pas comme les autres, ont fondu comme neige au soleil, en témoigne sa précipitation pour annoncer sa démission (cette fois-ci de vrai), quelques instants seulement après le coup de sifflet final de l’arbitre. Du coup, c’est la crise qui perdure dans la maison de la formation de Soustara alors que les spécialistes avaient misé sur elle pour jouer les premiers rôles, notamment après son départ en fanfare, en début de saison, sous l’égide de l’entraîneur Amrani. On pensait aussi que la réunion à laquelle avait convié le président démissionnaire Saïd Allik, ses joueurs en fin de la semaine écoulée, allait donner ses fruits à partir de ce match de la Ligue des Champions, arabe. Peine perdue puisque les «Rouge et Noir» qui avaient, pourtant, promis de mettre un terme à la traversée du désert, se sont montrés de nouveau incapables de battre une équipe, loin d’être un foudre de guerre. Cela conduit les observateurs à s’interroger sur les véritables raisons de cette chute libre des coéquipiers de Dziri. Les avis sont partagés à ce propos. Il y a ceux qui évoquent la mauvaise préparation d’inter saison, un alibi vite rejeté par l’ancien staff technique de l’USMA qui a assuré ladite préparation. D’autres parlent plutôt d’une fin de cycle étant donné que la moyenne d’âge de l’effectif «usmiste» est des plus élevées par rapport à celle des autres équipes du championnat, ce qui exige du reste, un nouveau souffle à injecter au niveau du groupe «usmiste». D’autres, en revanche, évoquent le facteur financier qui serait, selon eux, pour beaucoup dans la situation actuelle du club de la capitale. Il est vrai, en se référant aux confessions de l’un des cadres de l’USMA, que la non régularisation de la situation financière des joueurs «usmistes» est pour beaucoup dans les résultats négatifs de l’équipe. D’ailleurs, c’est à cause de ce problème que le buteur sétifien, attitré, Issâad Bourahli a claqué la porte, refusant jusque-là, tous les appels que lui font les dirigeants pour revenir à de meilleurs sentiments. Tout cela a fini par jouer un mauvais tour aux coéquipiers de Ammour qui se voient ainsi louper leur deuxième objectif de la saison, à savoir la coupe arabe, et ce, après avoir abandonné prématurément la course au titre. Les conséquences de cette imminente élimination en coupe arabe, devraient encore être néfastes. Déjà, ceux qui ont longtemps gardé espoir en le retour de Saïd Allik aux commandes du club, vont vite déchanter. Le président charismatique de l’USMA, tout en campant toujours sur sa démission avant ce match, s’attendait à un sursaut d’orgueil de la part de ses poulains en la circonstance. Ses proches à l’USMA étaient quasiment sûrs de son retour si leur team venait à réussir le pari dans cette épreuve arabe. Il convient de rappeler dans ce registre que Saïd Allik avait fait de cette compétition, un objectif primordial cette saison. Les «Rouge et Noir» se sont rendus compte qu’ils auront besoin de beaucoup de moyens pour aspirer s’offrir une coupe africaine, alors ils ont tout misé sur le trophée arabe. Il n’y a pas que l’aspect sportif de cette épreuve qui intéressait Allik, puisque le volet financier l’était encore plus, notamment, dans ces moments de disette que traverse le club de Soustara en matière de nerf de la guerre. A présent, le pari est quasiment perdu avant même la journée de la clôture de la phase des poules. Une triste issue pour un club qui a démarré pourtant, en trombe, une saison qui devait être la sienne. F. Karim