Algérie

Usine de céramique de Guelma : Après une décennie de disette, la situation se stabilise


La rentrée sociale s'est bien déroulée pour les travailleurs de l'usine de céramique du Guelma. Le cauchemar des salaires impayés et des acomptes, des mouvements de protestation et des revendications socioprofessionnelles, qui ont ébranlé ce complexe mythique, depuis plus d'une décennie, n'est plus qu'un vieux souvenir.«La situation va indéniablement vers la stabilité. Les travailleurs perçoivent régulièrement leurs salaires depuis le mois de février dernier. Cette situation s'est débloquée avec le changement du statut de l'entreprise», a déclaré, hier, à El Watan, Kheireddine Kechacha, gérant de la Sarl Eter Algérie (ex-SPA-Eter-Algérie).
«Nous n'avons pas voulu ébruiter ce changement, notamment avec l'installation et la mise en service, en juillet dernier, d'une nouvelle chaîne de fabrication de carreaux en faïence», a-t-il expliqué. Nous l'aurons compris, le partenaire italien étant absent, voire fuyant ses responsabilités, c'est la partie algérienne qui s'implique pour sauver l'usine et préserver les emplois. En effet, une partie du complexe a été vidée de ses machines, car, faudrait-il le souligner, la justice n'a pas fait dans la dentelle en ordonnant des saisies répétitives, dont le gain est revenu aux créanciers.
Ainsi, une chaîne de fabrication de carreaux en faïence, y a été installée où des travailleurs renouent avec le labeur. «Nous disposons de 70 travailleurs, technico-administratifs compris. Nous pouvons produire 2 500 m2 de carreaux faïencés par jour», a révélé Chawki Kebbache, secrétaire général de la section syndicale affiliée à l'UGTA, rencontré lors de notre visite à l'usine. Et de conclure : «La situation s'améliore certes, mais il reste encore des créances à payer. Les dettes de l'usine dépassent les 100 milliards de centimes, redevables à la CNAS, au fisc, aux sous-traitants et autres SGP, Domaines et Sonelgaz. Nous avons épongé certaines dettes. Avec la production et les ventes, nous pourrons remédier à la situation. A moyen terme, il est question de créer d'autres chaînes de fabrication de faïence et à long terme une chaîne de fabrication de briques réfractaires.»
Le logement social et l'AADL, en construction dans la wilaya de Guelma, notamment pour la fourniture de carreaux faïencés, représentent un marché non négligeable pour cette usine et ses employés. «Oui en effet ! Nous pouvons prendre en charge toute la wilaya de Guelma et même plus. Il reste aux autorités locales de nous tendre la main», concluent nos interlocuteurs. Notons enfin qu'une cérémonie officielle dédiée à la relance de cette usine est programmée pour la fin du mois en cours.
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