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USA: La Fed ne peut pas résoudre tous les problèmes économiques du pays



La banque centrale américaine (Fed) ne peut pas résoudre à elle seule tous les problèmes économiques des Etats-Unis, a déclaré, avant-hier, un de ses dirigeants, Dennis Lockhart. "La politique monétaire peut avoir des effets positifs forts sur une économie mais elle n'est pas la panacée", a déclaré M. Lockhart lors d'un discours à Atlanta, en Géorgie (Sud-est des Etats-Unis), selon le texte de cette allocution transmis à la presse. M. Lockhart estime que la faiblesse de la croissance américaine trois ans après le début de la reprise économique et le niveau élevé du chômage, en particulier de longue durée, peuvent "être mis, au moins en partie, sur le compte de déséquilibres fondamentaux qui n'ont pas encore été corrigés". A ses yeux, cette situation "pose des défis redoutables aux responsables de la politique monétaire": il voit "un risque que la politique monétaire soit employée de façon trop agressive et inutilement pour résoudre des problèmes économiques qui ne peuvent être résolus que par des réformes budgétaires impliquant des choix difficiles dans l'affectation des ressources publiques". Président de l'antenne de la Fed d'Atlanta, M. Lockhart fait ainsi référence à la situation budgétaire des Etats-Unis, où la dette publique atteint 100% et reste sur une trajectoire d'augmentation étant donné l'incapacité du Congrès à se mettre d'accord sur un plan de retour à des finances publiques viables. La Fed pratique depuis plus de trois ans et demi une politique ultra-accommodante consistant à maintenir son taux directeur à quasi zéro et à peser sur les taux à long terme par des opérations d'achat et de vente de titres financiers sur les marchés. M. Lockhart a laissé entendre à plusieurs occasions depuis le mois de juin qu'il ne serait favorable à un nouvel assouplissement de la politique monétaire américaine qu'en cas de dégradation marquée de la conjoncture.
Les risques de récession ont "augmenté" mais restent modérés
Les risques d'une nouvelle récession ont "augmenté" aux Etats-Unis, notamment en raison d'un tassement de l'activité économique du pays et d'une "possible contagion" de la crise de la zone euro, mais restent modérés, selon un rapport publié, avant-hier, par Standard and Poor's. "Les risques d'une nouvelle récession ont augmenté", a indiqué l'agence de notation dans ce rapport, évaluant désormais cette probabilité à 25% contre 20% en février. "L'environnement économique s'est nettement détérioré et dans le même temps, une possible contagion de la crise de la dette européenne, le possible +mur budgétaire+ et le risque d'un atterrissage difficile pour la Chine ont renforcé l'incertitude autour des perspectives" américaines, selon SP. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 1,5% en rythme annualisé, marquant un net ralentissement par rapport à la fin 2011, sur fond de chômage persistant. Mais SP s'inquiète surtout des possibles conséquences sur les Etats-Unis d'une véritable entrée en récession de la zone euro, dont le PIB s'est déjà contracté au deuxième trimestre (-0,2%), Un tel événement "propagerait des tensions aux Etats-Unis et pourrait pousser le pays vers la récession", écrit l'agence, qui fait de la crise de la dette européenne le "principal risque" pour la première puissance mondiale. L'agence souligne certes que son scénario de base demeure celui d'une "croissance modérée" aux Etats-Unis mais reste prudente pour l'avenir. "Nous ne croyons vraiment pas que la situation économique aux Etats-Unis et en Europe vont s'améliorer substantiellement l'année prochaine", écrit l'agence.


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