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USA L'inflation au c'ur des doutes de la Fed



USA L'inflation au c'ur des doutes de la Fed
La faible inflation aux Etats-Unis demeure une source de perplexité pour la Réserve fédérale (Fed) qui se montre hésitante sur la suite à donner à sa politique monétaire.A la surprise des marchés, les responsables de la Fed se sont révélés bien plus enclins qu'attendu à patienter davantage avant de relever les taux d'intérêt, selon le compte-rendu (les Minutes) de la réunion du Comité monétaire (FOMC) du 28 janvier.Beaucoup misent sur l'intervention de la présidente de la banque centrale Janet Yellen au Congrès ce mardi pour éclaircir le débat."On dirait qu'ils sont perplexes devant les nombreuses indications que l'inflation a encore baissé", commente Bob Eisenbeis, économiste pour le fonds d'investissements Cumberland Advisors.Jusqu'ici la plupart des intervenants sur les marchés s'attendaient à une première hausse des taux au début de l'été. Mais, vu la persistance des prix bas, "la barre pour une remontée des taux en juin est plus haute qu'elle ne l'était en décembre", affirme Michael Gapen, économiste de Barclays Research."Plusieurs membres du FOMC semblent saisis d'une hésitation soudaine alors que la date se rapproche" pour un début de normalisation de la politique monétaire, remarque aussi Harm Bandolz, économiste en chef pour UniCredit Research qui continue pourtant de croire à une première hausse des taux en juin. Ceux-ci sont maintenus proches de zéro depuis fin 2008."Un certain nombre de participants ont estimé qu'il fallait (...) voire davantage d'amélioration sur le marché du travail" avant de relever les taux et ont jugé que l'inflation basse (hors énergie) était une source "d'inquiétude", selon les Minutes qui sont traditionnellement publiées trois semaines après la réunion.La Fed retient deux critères principaux pour définir sa politique monétaire: l'inflation et l'emploi. DivisionA +0,8% sur un an, l'indice d'inflation PCE aux Etats-Unis, basé sur les dépenses de consommation, est bien en dessous de l'objectif de 2% que la Fed considère sain pour l'économie.Les prix à la production publiés la semaine passée ont accusé une chute record de -0,8% pour janvier seul, démontrant que l'effondrement des prix de l'énergie, jugé jusqu'ici temporaire, commence à toucher les autres secteurs de production, de l'alimentation aux services."Le principal problème est l'inflation", résumait récemment un responsable de la Fed, Dennis Lockhart. "Quelle que soit la manière dont on la mesure, elle est très en dessous de l'objectif (...) et c'était déjà le cas avant la récente baisse des prix de l'énergie", a ajouté le président de l'antenne régionale de la Fed d'Atlanta.Mais le Comité de politique monétaire reste divisé: certains -semble-t-il moins nombreux-, plaident pour éviter une hausse "tardive" des taux qui pourrait enclencher une forte inflation plus tard.Plusieurs importants rendez-vous cette semaine devraient apporter plus de clarté à la situation alors que la prochaine réunion du FOMC est prévue les 17 et 18 mars.Mardi et mercredi, Mme Yellen va livrer, pour la première fois devant un Congrès dominé par les républicains, son témoignage bisannuel sur l'état de l'économie et la politique monétaire. "Il sera intéressant de voir ce qu'elle a à dire", assure Paul Ashworth, économiste en chef de Capital Economics.Jeudi, le gouvernement publie les chiffres officiels de l'inflation (CPI) pour janvier suivis, lundi 2 mars, par ceux, très observés par la Fed, des dépenses et revenus des ménages avant de conclure vendredi 6 mars avec ceux, toujours très attendus, du chômage et du marché de l'emploi.




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