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USA - Budget : péril en la demeure



USA - Budget : péril en la demeure
Comme à chaque année, le vote du budget annuel fédéral américain oppose républicains et démocrates. L'endettement public a atteint des records pour faire des USA le pays le plus endetté au monde. Et pourtant…Aux USA, nul doute que le bras de fer qui oppose républicains et démocrates, autour du vote du budget fédéral, pour l'année 2014 finira par un accord qui permettra à la FED ( banque centrale) d'émettre plus de monnaie dans le circuit économique. Certains parlent de quelque 90 milliards de dollars par jour, sous peine de voir l'Etat, en situation de cessation de paiement. Alors que la dette publique américaine a atteint le niveau record de 16.700 milliards de dollars, il est fort à craindre que le pays soit, désormais, installé dans une logique d'endettement continu, sans espoir d'inverser la courbe, dans les 10 ou 20 prochaines années. Car, autant le volume de la dette augmente, autant les taux d'intérêts grimpent jusqu'à dépasser, à la longue, le montant de la dette, elle-même.
Installé dans cette logique d'endettement exponentiel, le système financier américain risque un deuxième crack bancaire, certainement plus violent que celui de 2008 qui a entraîné le reste du monde, particulièrement l'Europe, dans le cycle de la récession et de l'austérité qui dure à ce jour. C'est pourquoi Européens et autres observent, avec inquiétude, ce que décidera le Congrès américain, dans les heures et jours qui viennent, à propos du vote du budget. Et ce n'est pas tant le vote en lui-même qui « angoisse » les Européens, puisque dans le cas ultime, le président américain usera de son autorité pour faire passer le budget, mais plutôt le niveau de la dette et, surtout, les éventuelles réformes économiques et fiscales, pour l'avenir. Pour l'heure, les Européens et les pays du sud-est asiatique (Chine, Malaisie, etc.) qui détiennent la majorité du montant de la dette américaine, perdent à l'escompte avec un dollar américain dévalué. Du coup, pour ne pas sombrer, eux-mêmes, dans une spirale inflationniste, les détenteurs de la dette américaine n'ont d'autres choix que celui de soutien, malgré eux, au commerce et à l'économie des USA. Au final, les Américains imposent leur logique financière sous peine d'un crack financier mondial, plus grave que celui de 2008.
Républicains et démocrates qui s'affrontent sur la question budgétaire, aux USA, n'ignorent pas la portée de leur décision (le niveau d'endettement), mais s'interrogent sur l'avenir de la valeur même du dollar. Car plusieurs pays, notamment ceux dont le niveau d'échange commercial, avec les USA, est faible ou peu développé, songent à substituer d'autres monnaies (devises) au dollar qu'ils utilisent actuellement. Malgré sa valeur élevée, l'euro apparaît, peu à peu, comme une valeur plus sûre, tant sa gestion (protection) relève de la seule Banque centrale européenne, elle-même indépendante des Etats membres de l'Union européenne. Autrement dit, la « guerre des monnaies », principalement entre le dollar et l'euro, est, sur le moyen et long termes, inévitable. Juste retour des choses diront les « victimes » de la crise financière de 2008, enclenchée aux USA, qui s'est muée en crise économique et sociale, là-bas, mais plus en Europe. Pas si « juste » que cela, car une économie américaine affaiblie provoquera une chute, en cascade, dans celles du reste du monde. En réalité, la logique de la «mondialisation» économique et financière, tous azimuts, crée le consensus entre les plus forts au détriment des plus faibles. A fortiori aux USA : républicains et démocrates finiront par s'entendre sur une sortie de crise, le cas échéant, ils laisseront l'initiative au président Obama. Cela, aussi, les Européens le savent et le souhaitent, au nom des 1.000 milliards de dollars de chiffre d'affaires d'échange commercial et économique avec les USA.


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