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La croissance américaine a affiché un rythme relativement solide au 3e trimestre, un nouvel argument en faveur du resserrement monétaire envisagé par la Banque centrale (Fed) dès sa réunion de la mi-décembre. L'économie des Etats-Unis a cru l'été dernier à un rythme un peu supérieur à celui précédemment évalué, avançant de 2,1% en rythme annualisé, selon la deuxième estimation du ministère du Commerce publiée mardi, contre 1,5% pour la première évaluation. C'est néanmoins une croissance moins rapide que celle du 2e trimestre où l'expansion avait rebondi à 3,9%, après l'hiver long et rigoureux du début 2015. Les analystes tablaient sur une révision de la croissance un peu moindre à 2% au troisième trimestre. Les consommateurs sont restés la locomotive de cette expansion modérée. Leurs dépenses, qui représentent généralement les deux tiers du Produit intérieur brut (PIB) américain, ont progressé de 3%, un rythme un peu moins fort que précédemment estimé. Du côté des entreprises, l'accumulation des stocks a finalement moins pesé sur la production qu'on ne l'estimait précédemment. Hormis les investissements dans les structures de l'industrie pétrolière qui ont encore chuté (-7,1%), les entreprises ont continué d'augmenter leurs dépenses (+2,4%) mais moins vite qu'au printemps. Le marché immobilier a affiché un rythme plus soutenu qu'anticipé (+7,3%) de juillet à septembre, un dynamisme qui s'est confirmé avec la publication mardi également de l'indice Case Shiller montrant un bond des prix immobiliers (+0,6%) en septembre. Sur le front du commerce international, dans un contexte de nette appréciation du dollar et de morosité économique à l'étranger, les exportations ont augmenté plus faiblement qu'au 2e trimestre. Les importations ont, elles, continué de progresser, le dollar fort rendant les produits étrangers moins chers. "La demande étrangère qui ralentit continue de peser sur la croissance, ce qui souligne l'importance des politiques soutenant une forte demande intérieure au lieu d'une austérité inutile", a réagi la Maison blanche dans un communiqué.Les attentats de Paris: quel impact'Aux yeux de la Réserve fédérale (Fed), qui tient une réunion de politique monétaire les 15 et 16 décembre, ce rythme de croissance confirme, sans plus, qu'une première hausse des taux est possible. "C'est assez fort pour autoriser un relèvement des taux mais pas assez pour en réclamer un", a résumé l'économiste de FTN Financial Chris Low. Les taux d'intérêt sont maintenus proches de zéro depuis sept ans pour soutenir la reprise et la Fed a indiqué à plusieurs reprises que si les données économiques le permettaient, elle envisagerait une hausse des taux directeurs la première en presque une décennie à sa réunion de décembre. Lundi encore, Janet Yellen, la présidente de la Fed, a indiqué que si "l'économie continue de croître, le marché de l'emploi de progresser et si l'inflation remonte vers notre objectif (...) il serait approprié de commencer à normaliser les taux d'intérêt". Les attentats de Paris vont-ils faire peser de nouvelles incertitudes sur l'économie mondiale, comme s'interroge Joel Naroff, économiste indépendant ' "Ce serait une réaction logique, mais l'histoire montre que les grands événements négatifs font rarement trébucher l'économie", affirme cet analyste rappelant qu'après les attaques du 11 septembre 2001, la croissance américaine avait été positive au 4e trimestre. "Les attaques d'aujourd'hui ne feront que renforcer les dépenses de sécurité, et même si les consommateurs deviennent d'abord plus prudents, les dépenses rebondissent rapidement", affirme-t-il. La confiance des consommateurs américains a toutefois dégringolé de façon surprise en novembre, selon l'indice du Conference Board publié mardi. La Réserve fédérale prévoit pour l'ensemble de l'année 2015 une croissance de 2,1% pour la première économie mondiale, après 2,4% en 2014, tandis que de nombreux économistes misent sur une expansion un peu supérieure (+2,5%). Muscler ses capacités de surveillance des grandes banquesLa Réserve fédérale américaine (Fed), autorité de régulation des banques, a annoncé qu'elle allait muscler sa façon de superviser les grands établissements bancaires, après avoir été accusée dans le passé de connivence avec les grands noms de Wall Street. Au terme d'un an d'évaluation de ses procédures de surveillance, la Fed va appliquer de nouvelles méthodes prenant notamment mieux en compte les divergences d'opinion des agents régulateurs, indique un communiqué de la Fed."Même si l'examen de nos procédures a montré que 95% de nos auditeurs se sentaient habilités à exprimer des avis différents, il a été noté qu'il n'y avait pas de procédure formelle à cet effet", indique le communiqué. "Afin d'y remédier, la Fed va développer en 2016 des mesures et des procédures qui encouragent l'échange de points de vue différents sur tout ce qui touche à la supervision" des banques. La Fed va aussi harmoniser les documents produits par les auditeurs après avoir décelé des "incohérences" entre les différents rapports émis par les banques régionales de la Fed qui exercent cette surveillance. Un nouveau programme de formation va également être mis en place. En novembre 2014, la banque centrale avait demandé à son inspecteur général de passer sous revue les méthodes utilisées par ses experts dans les différentes antennes régionales du système de la Réserve fédérale pour obtenir toutes les informations nécessaires de la part des banques qui sont l'objet de la surveillance. Cet examen des procédures de surveillance avait notamment été suscité par un scandale touchant la Réserve fédérale de New York. En septembre 2014, une ancienne employée de la Fed de New York avait ainsi révélé dans des enregistrements datant de 2012 comment ceux qui étaient chargés de réguler Goldman Sachs n'avaient pas osé confronter cette banque sur une transaction qu'ils considéraient pourtant "louche".




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