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Une responsable de la banque centrale américaine, membre votant du Comité de politique monétaire, a indiqué mercredi soir être favorable à une modification du message d'orientation monétaire de la Fed.Dans un discours à Cleveland, Loretta Mester, présidente de l'antenne régionale de la Fed Cleveland, a affirmé qu'elle voulait modifier cette promesse de garder les taux bas "pendant une période considérable". Elle n'a néanmoins pas voté contre la répétition de cette formule lors de la dernière réunion du Comité monétaire (FOMC) le 17 septembre. Cette formulation, qui a suscité la dissension de deux membres du FOMC, "tend à focaliser l'attention du public sur une notion de calendrier plutôt que sur l'évolution des conditions économiques, qui déterminent un changement de politique monétaire". Les taux d'intérêt au jour le jour sont proches de zéro depuis fin 2008 et une majorité des analystes s'attendent à une première hausse au milieu de 2015. "J'aimerais voir le message d'orientation monétaire évoluer pour donner davantage d'informations sur les conditions économiques que nous évaluons de manière systématique", a affirmé Mme Mester qui a rejoint le FOMC il y a quatre mois et devrait rester un membre votant jusqu'à la fin de l'année. Sans vraiment pencher du côté des "faucons", partisans d'une hausse des taux plus rapide, ni de celui des "colombes", adeptes de la patience, Mme Mester a expliqué qu'"un progrès plus rapide des données économiques signifierait ... une première hausse des taux plus tôt, suivis de resserrement plus rapides (...) tandis qu'un progrès plus lent plaiderait pour une première hausse des taux plus tardive". A propos de la conjoncture économique, Mme Mester a signalé "l'escalade des risques géopolitiques au cours des dernières semaines" ainsi que "la faiblesse des économies" hors des Etats-Unis. Malgré ces risques, elle estime que la première économie mondiale "n'a pas été depuis longtemps sur des bases aussi solides". Elle prévoit une croissance de 3% en 2015 et 2016, se plaçant dans la fourchette haute de la majorité des membres du Comité monétaire de la Fed (entre 2,6% et 3% pour 2015).Evoquant le plan de "normalisation" de la Fed, elle a noté que la banque centrale avait accumulé "près de cinq fois plus" de réserves à son bilan qu'avant la crise, du fait de l'injection massive de liquidités dans le système financier via des achats de bons du Trésor et de titres appuyés sur des créances hypothécaires.A terme, elle se dit "ouverte" à l'idée de vendre progressivement ces titres "pour revenir plus vite à un bilan plus normal", une démarche qui n'est pas envisagée par la Fed pour l'instant.La Fed a accumulé à son bilan pour près de 4 500 milliards de dollars de réserves contre 900 milliards avant la crise, du fait des massifs achats d'actifs, notamment de bons du Trésor, destinés à peser sur les taux à la baisse et à soutenir la reprise. Ces achats d'actifs devraient se terminer fin octobre, a prévenu la Fed.




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