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La croissance de l'économie américaine a été légèrement meilleure qu'estimé au quatrième trimestre et les inscriptions au chômage sont revenues la semaine dernière au plus bas depuis novembre, deux indicateurs qui suggèrent que l'économie pourrait rapidement sortir de son récent trou d'air.Le marché immobilier pourrait toutefois mettre un peu de temps avant de récupérer des difficultés causées par un hiver rigoureux, les promesses de vente étant tombées en février au plus bas depuis près de deux ans et demi.L'amélioration progressive de la conjoncture pourrait néanmoins conduire la Réserve fédérale à relever ses taux d'intérêt plus tôt que ne l'attendent les marchés, estiment certains économistes."L'économie semble en meilleur état aujourd'hui qu'il y a encore 24 heures. Les perspectives sont confortées donc il faut s'attendre à ce que la Fed normalise sa politique plus rapidement", explique Chris Rupkey, de Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ à New York.Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,6% en rythme annualisé sur les trois derniers mois de 2013, montrent les statistiques publiées jeudi par le département du Commerce. La croissance avait été estimée le mois dernier à 2,4% et les économistes interrogés par Reuters prévoyaient une révision légèrement plus marquée, à 2,7%. Cette révision intègre entre autres des dépenses de consommation privée plus importantes qu'estimé initialement. Même si le chiffre du quatrième trimestre marque un ralentissement net par rapport au chiffre de 4,1% du troisième, les statistiques détaillées suggèrent une tendance de fond toujours porteuse. La consommation des ménages, qui représente plus de deux tiers de l'activité économique globale aux Etats-Unis, a ainsi été revue en nette hausse et le rythme de reconstitution des stocks des entreprises n'a pas été aussi soutenu qu'estimé initialement. "La reprise est enfin autoalimentée"La hausse des investissements des entreprises en équipements a également été revue en hausse, à 10,9% contre 10,6% tandis que la baisse des dépenses publiques se révèlent légèrement moins marquée qu'estimé."La reprise est enfin autoalimentée. Même si la croissance est légèrement plus faible au premier trimestre, l'économie devrait rapidement se reprendre au deuxième trimestre", estime Gus Faucher, économiste senior de PNC Financial Services.Le département du Travail a par ailleurs fait état d'une baisse de 10 000 du nombre des inscriptions au chômage la semaine dernière, à 311 000, le nombre le plus faible enregistré depuis novembre. Le consensus Reuters donnait en moyenne 325 000 inscriptions. En moyenne mobile sur quatre semaines, les demandes d'allocations chômage sont revenues à leur plus bas niveau depuis septembre. Ces chiffres ont été salués par une hausse du dollar et des rendements obligataires américains, tandis que Wall Street évoluait dans le rouge en matinée. Les chiffres révisés du PIB suggèrent que l'économie a bénéficié fin 2013 d'une dynamique favorable, avec laquelle elle pourrait renouer une fois dissipés les effets d'un hiver particulièrement rigoureux dans la majeure partie des Etats-Unis. Ces effets sont perceptibles dans les derniers chiffres des promesses de vente immobilières, en repli de 0,8% en février à leur plus bas niveau depuis octobre 2011 selon la National Association of Realtors (NAR).Le marché immobilier a souffert ces derniers mois de la météo, de la diminution de l'offre et de la remontée des taux des crédits. La croissance du premier trimestre de cette année est attendue aux alentours de 2%. Dépenses et revenus augmentent en février Les dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis ont continué d'augmenter en février de même que les revenus, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce. Revenus et dépenses ont tous deux progressé de 0,3% en février, en données corrigées des variations saisonnières, une hausse légèrement supérieure à celle des analystes pour les revenus (+0,2%) mais en ligne avec les attentes pour les dépenses.Cette légère accélération des dépenses de consommation en février, après un progrès de 0,2% en janvier et seulement de 0,1% en décembre, est une bonne nouvelle pour l'économie alors que la consommation pèse pour 70% dans l'activité économique du pays. "Voilà un relativement bon rapport. Dans les mois qui viennent, on s'attend à un renforcement des dépenses de consommation au deuxième trimestre alors que l'impact de l'hiver va commencer à disparaître", a commenté Chris Christopher, analyste en charge de la consommation chez IHS Global Insight.Au cours des deux mois précédents, les ménages avaient consommé davantage de services (santé et chauffage) et moins de biens. En février, la tendance s'est un peu retournée, les dépenses de biens augmentant de 0,1% après deux mois de recul tandis que les dépenses dans les services ont crû de 0,3% contre 0,6% le mois d'avant.Ce progrès dans les dépenses de services est notamment dû à la mise en place du système "Obamacare" pour l'assurance santé, selon plusieurs analystes. "Plus de la moitié de la hausse de la consommation de février relève de l'augmentation dans les dépenses de santé", assure Paul Dales, de Capital Economics."C'est parce que les gens qui désormais sont couverts pour la première fois ont commencé à consommer des services médicaux", affirme-t-il ajoutant que le même phénomène devrait se reproduire en mars. Le ministère a par ailleurs révisé en baisse le niveau des dépenses de consommation pour janvier qui ne montre plus qu'une augmentation de 2% au lieu de 4% d'abord estimé. Cela fait dire à Jennifer Lee de BMO Economics que le rythme soutenu de consommation (+3,3%) observé dans le Produit intérieur brut du quatrième trimestre 2013 risque de ne pas se maintenir au premier trimestre 2014. "Dans quelle mesure c'est dû au mauvais temps, nous le saurons bientôt, mais cela devrait rebondir dans les mois qui viennent", affirme-t-elle.Les revenus des ménages ont poursuivi leur hausse de 0,3% en février, comme en janvier. L'augmentation du revenu disponible (revenu moins impôts) des ménages en février est elle aussi similaire à celle du mois précédent. Le taux d'épargne se situe à 4,3% contre 4,2% le mois d'avant. L'inflation, mesurée par l'indice des prix associés aux dépenses de consommation (PCE), a nouveau augmenté de 0,1% sur un mois mais a légèrement décéléré pour ne progresser que de 0,9% sur un an, contre 1,2% en janvier. C'est la première fois en quatre mois que l'inflation en glissement annuel passe sous les 1%.L'objectif de la Réserve fédérale américaine (Fed) est d'atteindre à moyen terme une inflation autour de 2%, selon l'indice PCE.Selon l'autre mesure de l'inflation, l'indice des prix à la consommation publié par le département du Travail pour février, les prix sont en hausse de 1,5% en glissement annuel en données corrigées des variations saisonnières et de 1,1% en données brutes.




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