US Biskra En deçà des espérances

L'US Biskra engrange, à la fin de cette phase aller, 22 points à l'issue de 18 rencontres. Avec six victoires à l'arraché, dont une acquise à l'extérieur face au RCK, et huit défaites, dont une à domicile, face au CA Batna, le club biskri qui a sué pour quitter la dernière place, occupée pendant sept journées, termine cette première étape à la 13ème place du classement ex aequo avec le PAC et le MOB. Distançant le premier relégable, le NARB Reghaïa, de cinq longueurs, le club biskri n'est toujours pas à l'abri de la relégation. Ce bilan mitigé est dû en partie à une politique de recrutement et de libération discutable, opérée en début de saison, de l'objectif peu ambitieux de la section de football et de l'erreur d'avoir trop vite misé sur des joueurs du cru, encore sans grande expérience, pour les enrôler dans des responsabilités qui dépassent leurs compétences. Cette erreur d'aiguillage a coûté la tête au coach Houhou et a vu la déperdition de nombreux joueurs formés par le club qui a privilégié le social au technique, comme en témoigne ce recrutement, pour on ne sait quel dessein, de deux jeunes joueurs de l'AS Aïn M'lila. Le départ du coach Samir Houhou, après sept journées difficiles pour l'USB, fera sombrer le club dans l'incertitude. Fallait-il un nouveau coach, ou fallait-il temporiser ? Zekri, Belaribi, Tebib... seront conviés à prendre la barre technique, mais aucun d'eux ne s'avisera à prendre un club dans la tempête. Après la défaite à domicile face au CAB, la coupe était pleine, on bat le rappel des «anciens» Boughezoula, Eymen, Hadjouri, assaisonné d'un séjour éclair de Bouzidi... toutes les potions magiques seront utilisées. Appelé en catastrophe, Baby Hadjouri constatera le malaise de l'équipe sur le terrain face à l'OM Arzew face auquel la formation biskrie, complètement hors du coup, encaissera une mémorable correction de 4 à 0 ! En homme avisé pour avoir déjà vécu de telles situations, Baby ne s'affolera pas et axera son travail sur le volet psychologique. Il tapera dans le mille, l'équipe relève la tête, joue l'offensive à outrance, gagne à l'extérieur, domine outrageusement certains de ses adversaires et sort enfin de cette 18ème place occupée après 7 rencontres. Biskra venait de donner naissance à un entraîneur, un vrai. Enrôlé pour occuper le 2ème rang à la barre technique, il prendra sans complexe sa mission à coeur et ralliera, au fil des rencontres, le gros de l'effectif à sa méthode de travail pour devenir le chef, le Cheikh. Cependant, pour entretenir cette dynamique, le coach biskri a besoin de sérénité, de continuité dans l'action, ce qui n'est hélas pas l'apanage de la direction du club qui, par manque d'argent, fuit les couloirs des vestiaires et s'affiche de moins en moins en public. Cette situation créé des tensions, des inquiétudes, passagères peut-être, mais perturbe le moral des troupes. Cependant, et ce n'est un secret pour personne, l'équipe biskrie nécessite des renforts dans ses différentes lignes pour pouvoir bien reprendre à la phase retour. Des joueurs sont contactés, à savoir Cherrak, Jilani, Bettoumi, Gouaïche et Zerouat. Le président du CSA a besoin d'argent frais mais en cette fin d'année, à l'opposé des langues, peu de bourses se délient. Cela accentue les retards dans les négociations, met beaucoup de gens en état de fébrilité. Ce sont des situations auxquelles le club biskri est désormais habitué. En attendant les nouvelles arrivées, le staff et les joueurs retenus pour la deuxième phase remettront les crampons pour un stage bloqué de 15 jours avant d'entamer un cycle de compétition face à des formations aguerries, avec une mise au vert avant la réception du MC El-Eulma pour le premier match de la phase retour. Du pain sur la planche pour Hadjouri qui doit préparer ses poulains à de rudes empoignades à domicile face à l'ASMO, au RCK, au CSC et à l'OMA, des candidats à l'accession.