Urgences médicales: les généralistes menacent

Les médecinsgénéralistes du service des urgences médicales du CHU d'Oran ont mis en doutehier, le fait qu'il y ait une réelle volonté de la part de l'administration duservice à régler le problème du manque d'effectif qu'ils n'ont cessé desoulever. Si les choses n'évoluent pas, disent-ils, ils menacent de recourir àla grève de la faim pour faire valoir leurs droits.  «A la vue de la composante de la nouvelleliste de médecins qui nous a été communiquée aujourd'hui (NDLR hier) par lachef des services des urgences médicales, on constate qu'il y a la présence demédecins qui ont été transférés depuis plusieurs années du CHU d'Oran versd'autres hôpitaux du pays. On retrouve aussi dans cette même liste, desmédecins qui ont déjà fait un passage par le service des urgences médicalesmais qui ont, pour des raisons de santé, été jugés inaptes à y travailler, d'oùla décision de leur transfert vers d'autres services,» affirment les médecinscontestataires. Et d'enchaîner: «franchement, ce n'est pas du tout sérieux dela part de l'administration de programmer des médecins, qui en réalité nepourront pas assurer ces gardes».  Pour rappel, une première liste comprenantplus d'une centaine de médecins résidents a été établie le 26 mai dernier. Uneliste qui a provoqué une vive réaction de la part de ces derniers qui avaientobservé un sit-in où ils ont exprimé leur mécontentement de ce qu'ils ontqualifié de politique du fait accompli de la part de l'administration. «Cettedécision a été prise de façon unilatérale, sans concertation avec lesintéressés. Nous avons été appelés à remplacer les médecins généralistes qui,eux, sont qualifiés à la médecine d'urgence», avait déclaré le représentant desrésidents. Selon les représentants des médecins généralistes du service desurgences médicales, «l'administration a fini par plier face à la pression desmédecins résidents, d'où la confection de cette nouvelle liste, qui en réalité,ne pourra répondre aux moindres de nos aspirations». Pourtant ajoutent-ils,l'administration était dans son droit le plus absolu en faisant appel auxmédecins résidents pour assurer les gardes au niveau de notre service, car laloi est claire à ce sujet. Selon ces mêmes sources, le statut du médecinrésident en médecine, notamment son article 9, stipule que le médecin résidentest tenu d'assurer les gardes d'urgence et les gardes de services. Le chapitreIV de ce même statut souligne par ailleurs, qu'en cas de défaillance de cesmédecins, ils seront sur le coup de sanctions de la part du DG, ajoute-t-on demême source.