Une virée, à une heure du matin, aux urgences médicales du CHU de Sétif, vous donne une idée sur l'état de déliquescence dans lequel patauge l'établissement, inspecté, jeudi 4 septembre 2008, par le Dr. Saïd Barkat, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, ayant, faut-il le rappeler, constaté que les cafards cohabitent avec les patients, et que l'hygiène n'est pas le fort de l'infrastructure livrée à un triste sort.
Les recommandations du ministre, relatives à une meilleure prise en charge du patient n'ont pas été prises en compte par une structure « malade ». Le pauvre citoyen, qui arrive aux urgences « vitrine de l'hôpital », est livré à lui-même. Il faut être muni d'un « piston » pour qu'on daigne se mettre à votre disposition et vous prodiguer les meilleurs soins. A une heure du matin, le malade « non accompagné » est une quantité négligeable. Les blouses déambulent et nul ne se soucie de la douleur du patient devant prendre son mal en patience avant d'être « expédié » par un généraliste dépassé par les évènements et devant, en sus, faire face à des difficultés insurmontables. Le spécialiste et le résident, dont les noms figurent bel et bien au tableau de garde, ne sont, au grand dam des souffrants, pas visibles à cette heure de la nuit. Orienté vers l'infirmier pour une injection devant atténuer sa douleur, le pauvre malade ne doit surtout pas hausser le ton ou exiger des soins de qualité, il est tenu de composer avec l'indifférence du paramédical qui confirme par un tel comportement que la qualité des soins aux urgences laissent à désirer et restent donc en deçà des espérances du contribuable, lequel attend une réaction salvatrice des responsables, plus que jamais interpellés, d'autant que la vie de leurs concitoyens est en danger.
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Posté Le : 10/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com