Algérie

Urgence vitale



Urgence vitale
La sentence et l'analyse qui la sous-tend, font l'objet d'un consensus de plus en plus en large : alors que nos ressources énergétiques s'amenuisent, le cours du baril de pétrole se dirige inexorablement vers une baisse sensible. Cela risquerait même, de l'avis de certains, d'arriver plus vite que l'échéance envisagée jusqu'ici. Autre avis partagé : l'économie algérienne n'est pas prête à faire face à une dégringolade brutale des cours du brut et les Algériens encore moins, eux qui ont appris à s'approvisionner en produits importés en tous genres, du médicament à la voiture, en passant par la farine, la poudre de lait et quelquefois la pomme de terre, l'ail, la tomate et l'orange.L'on parle aujourd'hui de diversification de l'économie, de stratégie industrielle, de renouveau agricole mais tout cela n'est pas nouveau. C'est depuis les années 70 que "l'après-pétrole" est devenu, chez nous, le leitmotiv des dirigeants et même, à force de le ressasser sur les plateaux de télé et à longueur de colonnes de journaux, une "préoccupation" du citoyen lambda. Quarante ans après, les choses n'ont pas changé. Ou très peu, trop peu même.Les chiffres de l'année 2013 ont pourtant de quoi interpeller, voire inquiéter les plus optimistes : une recette de 63 milliards de dollars et un montant de 60 milliards de dollars dépensé en importations, celles-ci étant considérées, pour la plupart, incompressibles dans l'immédiat.L'édification d'une économie diversifiée devient une urgence vitale pour le pays. En a-t-on encore le temps ' C'est tout l'enjeu d'un dossier lourd que l'on a trop longtemps pris à la légère, dans un interminable contexte national dominé, voire miné par une profonde crise politique non réglée à ce jour et qui, cycliquement, s'exprime avec plus ou moins de violence.Pis, cela risque encore de durer, à en juger par l'ouverture affichée par le gouvernement en faveur d'une transition économique devenue inévitable et l'attitude du pouvoir, toujours aussi réfractaire au changement politique, pourtant tout aussi nécessaire.NomAdresse email




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