Algérie

Uranium : La France veut dominer le minerai nigérien



Fortement dépendante de l?Uranium nigérien, la France se sent menacé par l?arrivée de nouveaux prétendants. Parmi eux, la Chine qui fait de l?Afrique son gisement stratégique. Assis sur un trésor, l?uranium, qui en cinq ans a vu plus que décupler sa valeur marchande, le Niger tente de rééquilibrer ses rapports avec le géant français Areva. L?AFP dans un récent article d?angle y voit " un bras de fer politico-économique qui ne va pas sans frictions avec la France ". Troisième producteur mondial, Le Niger représente, en effet, un enjeu hautement stratégique : un tiers de l?électricité d?origine nucléaire (environ 75% de la production totale) produite par EDF (Electricité de France) dépend de l?uranium nigérien. Paris entend donc sécuriser cet approvisionnement tout en préservant ses relations avec ce pays enclavé de l?Afrique. Elle fait valoir l?aide budgétaire de 8 millions d?euros débloquée chaque année. Pour Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, il s?agit de pérenniser cette importante source de minerai, même s?il se diversifie, notamment avec le rachat récent du canadien Uramin, présent en Afrique du sud, en Namibie et en Centrafrique. Légitimement, le Niger cherche à en titrer davantage de recettes d?autant plus que les prix de l?uranium ont battu des records depuis 2002. Les cours mondiaux sont passés de 7 USD la livre en 2002 à 85-90 USD en juin dernier, avec un pic à 137 USD sur le marché spéculatif "spot" où s?effectue (5 à 10% des transactions mondiales). Le Niger compte sur de nouveaux investisseurs tel que les capitaux chinois. Et l?exacerbation des relations entre le Niger et la France s?est aggravée. Areva a même été accusée de soutien financier à un mouvement rebelle armé touareg en plein dans la zone de production d?uranium pour évincer de possibles concurrents. C?était les signes précurseurs d?une crise diplomatique qui fut vite réglé et Areva a fini dans le cadre des contrats de 2007 par concéder un relèvement sensible du prix de l?uranium à 60,98 euros le kilo, soit une augmentation de près de 60%. Ce n?est pas pour autant que la crise est réglé. D?autres points restent en suspens, notamment les négociations sur l?immense gisement d?Imouraren, estimé à 200.000 tonnes d?uranium.


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