Les nouveaux bacheliers se retrouvent, cette année, face à des conditions inédites en matière d'inscription à l'université, de choix de spécialité ou encore de visites effectuées aux portes ouvertes organisées habituellement par les établissements d'enseignement supérieur à la veille de chaque nouvelle année universitaire.En effet, quelques jours seulement après l'annonce des résultats, les nouveaux bacheliers ont commencé, dès samedi dernier, à choisir les filières et les spécialités en ligne. Les habituelles portes ouvertes se sont déroulées à distance, en ligne, du 15 au 25 octobre.
La première phase des préinscriptions s'est déroulée du samedi au lundi derniers. Les confirmations sont prévues pour les deux journées d'hier et d'aujourd'hui. L'étude des v?ux exprimés par les bacheliers, quant à elle, est prévue du 29 octobre au 5 novembre, avec proclamation des résultats de l'orientation le jour même, c'est-à-dire le 5 novembre, alors que les rendez-vous pour les candidats aux Grandes écoles sont programmés du 6 au 10 novembre.
La deuxième phase des inscriptions, qui concerne les étudiants dont les choix n'ont pas été acceptés, faute d'une moyenne nécessaire, se déroulera du 6 au 8 novembre pour l'examen des recours, dont les résultats sont attendus le 13 novembre.
Selon le guide du nouveau bachelier, la procédure d'inscription se fait exclusivement en ligne sur les sites Internet dédiés. Le titulaire du baccalauréat doit remplir, en ligne, une fiche de v?ux et y faire figurer par ordre décroissant, dans la limite des dix choix possibles des filières ou des spécialités dans lesquels il souhaite s'inscrire.
Quant aux étudiants qui ne sont pas satisfaits de leur affectation, ils peuvent toujours faire un recours. Selon le guide du nouveau bachelier, ce dernier peut introduire un recours exclusivement en ligne, mais son recours ne sera pas pris en compte si son affectation ne répondait à aucun des dix choix exprimés dans la fiche de v?ux.
Interrogée, une jeune future étudiante, détentrice du baccalauréat de cette année, nous dit avoir finalisé ses inscriptions en ligne et être contente pour avoir trouvé la spécialité qu'elle désirait. « J'ai eu un 12.45 de moyenne, filière des langues étrangères, on m'a donné comme choix toute les langues étrangères disponibles à Alger et dans d'autres wilayas. Cependant, je ne comprends pas comment mes camarades qui ont eu une moyenne inférieure à 10 ont eu un choix pareil au mien, en plus de la spécialité paramédicale.
Par ailleurs, la moyenne de réussite minimale qui est de 9/20 a fait l'objet de débats et de controverses entre les étudiants et les parents d'élèves. Certains se sont exprimés en faveur de cette décision affirmant qu'«une moyenne ne pourra jamais définir le niveau d'un individu».
D'autres affirment que si un élève de lycée n'a même pas pu avoir une moyenne supérieure à 10, il ne pourra pas faire mieux à l'université. «Nous avons vu et connu des bacheliers avec 10 de moyenne et plus mais ils ne savent même pas formuler une phrase.
En revanche, il existe des élèves excellents pendant toute l'année et qui échouent au bac, il ne faut pas trop se focaliser sur la moyenne», indique un étudiant de la faculté de génie civil de l'USTHB. Parmi les différents témoignages de parents d'élève, relevés à ce sujet, l'on peut citer celui d'une personne qui nous a raconté son expérience lorsqu'elle avait passé son bac il y a de cela plusieurs années.
Selon ses dires, plusieurs de ses camarades ont eu la moyenne de 9 et cela ne les a pas empêché de décrocher des licences, des masters et le travail qu'il convoitait depuis le début de leurs études. «J'ai eu un bac série maths en 1990 et à cette époque, le taux de réussite était faible.
Certains étudiants ayant eu leur bac avec 9.90 de moyenne ont réussi à terminer leurs études universitaires avec mention bien et très bien et occupent maintenant des postes de responsabilités dans des grandes multinationales. Je pense que la moyenne n'est qu'un chiffre. Elle ne peut pas refléter avec exactitude les capacités d'un jeune étudiant. La société devrait arrêter de dénigrer ces jeunes!», souligne notre interlocuteur.
Cet avis n'est pas partagé, toutefois, par beaucoup d'autres personnes qui pensent que ces bacheliers à la moyenne modeste «n'ont pas mérité leur place à l'université» et qu'il serait beaucoup mieux pour eux de repasser leur bac l'année prochaine. «La sociologie ou les droits sont des sciences nobles et très difficiles à assimiler.
Malheureusement, ils sont proposés aux élèves bacheliers de niveau très modeste. Il ne faut plus alors s'étonner de notre niveau universitaire qui ne fait que tomber plus bas chaque année», nous dit-on encore.
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Posté Le : 28/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amina Ahres
Source : www.elwatan.com