Une soixantaine de chercheurs de l'université d'Oran tiendront le 3 avril
prochain un sit-in devant le rectorat pour protester contre une série de
défaillances relatives à la gestion de leur cursus en tant que chercheurs et en
tant que vacataires.
C'est ce qu'annonce un groupe de ces universitaires au statut de chercheurs
en précisant que si aucune mesure concrète n'est prise, le recours à la grève
est incontournable et ce sont les étudiants qui seront privés de TD et TP.
Pour eux, leur statut de chercheur a été une désillusion étant donné
qu'au moment où ils s'attendaient à plus de considération de la part de
l'administration, cette dernière «continue à ignorer nos préoccupations».
Parmi les griefs retenus contre la tutelle, les critères de sélection
pour les postes budgétaires qui sont une grande inconnue du fait qu'ils
changent chaque année. Ce qui irrite également ces enseignants chercheurs est
le fait que contrairement aux annonces du ministère qui englobent toutes les
spécialités, l'université d'Oran ne formule des besoins que pour la filière de
biologie. A cela s'ajoute, selon nos interlocuteurs, le nombre de postes
insignifiant par rapport aux postulants. A ce sujet, les mêmes sources
affirment qu'une moyenne annuelle de 3 postes budgétaires est décidée alors que
le nombre de postulants se situe aux environs de 80. Ce dysfonctionnement fait
dire à l'une des contestataires, que « si on continue à ce rythme, plusieurs
d'entre nous finiront leur carrière en tant que vacataires, au moment où 80% de
l'encadrement est rivé au statut de vacataires». Par ailleurs, on s'interroge
sur la composante de la commission devant sélectionner les futurs titulaires.
Cette dernière, selon nos interlocuteurs, est formée de représentants du
département demandeur, du rectorat et de la fonction publique, alors que le «
bon sens » aurait voulu la présence des représentants de l'encadrement
pédagogique qui pouvaient mieux évaluer les capacités de chaque candidat. A
cela s'ajoute le « mauvais choix » de la publication de l'annonce qui se fait
généralement durant les vacances d'où le faible impact de l'information. En
tant que chercheurs, ils estiment que le versement de leurs droits trimestriels
à raison de 12.000 DA, comme l'avait annoncé le président de la République en
2009 en même temps que la revalorisation de la bourse universitaire, ne se fait
pas dans les délais fixés et généralement il faut attendre une année pour
percevoir le montant de 36.000 DA. Des zones d'ombre subsistent concernant la
fixation de ces montants étant donné qu'ils varient d'un doctorant à un autre
entre 36.000 et 60.000 DA. Enfin, les doctorants vacataires se demandent
pourquoi les frais des stages à l'étranger et des bourses d'études ne sont pas
versés aux concernés.
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Posté Le : 28/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com