Université Mouloud Mammeri : Le combat de Tassadit

Et ce, si son cas n'est pas pris en charge par le doyen qui refuse de recevoir le comité au sujet des «intimidations commises à  l'encontre de l'étudiante». Major de sa promotion durant les trois derrières années, Tassadit M. est soutenue par l'ensemble des étudiants ainsi que le comité du département de sciences politiques (CDSP). «L'étudiante est victime de ses activités syndicales au sein du comité de notre département», dit une représentante du comité convaincue que sa camarade  «est une brillante étudiante; ses bulletins de fin d'année et son parcours universitaire plaide en sa faveur». La concernée raconte : «Pendant les séances des travaux dirigés (TD), je participe en posant beaucoup de questions, je débats avec mes professeurs. Mais il y a un enseignant qui n'approuve pas ce que je fais. Il m'a donné la note de 5 pour son examen d'évaluation. Il a justifié la note en me disant : il n'y a pas que les critères scientifiques pour évaluer un étudiant.» Avant-hier, les étudiants ont organisé un rassemblement devant le département de sciences politiques en guise de soutien à  leur camarade.
La reconduite de cette action a été empêchée, hier, par le chef de département qui «refuse toute explication de la part des étudiants avant qu'il ne déchire nos affiches». Les étudiants demandent désormais le départ du chef de département et dénoncent «son comportement à  notre égard». L'étudiante qui estime avoir subi des pressions en raison de son militantisme au sien du comité n'en est pas à  ses premiers déboires. Une autre enseignante lui a infligé  la note  de 0/20 pour n'avoir pas participé à  un examen pendant la période de grève où elle participait à  une assemblée des étudiants. Le comité, le représentant de la CLE qui souhaite une décision favorable du doyen, promettent une rentrée universitaire houleuse si le cas de Tassadit n'est pas pris en charge.