Algérie

Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou



Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou
Les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sont sortis, hier, dans la rue pour exiger, pour la énième fois, la reconnaissance de l'identité amazighe et le respect des libertés démocratiques, en l'absence d'un quelconque dispositif sécuritaire, a-t-on constaté.Près d'un millier de manifestants, selon les estimations des services de sécurité, plus, beaucoup plus même, selon les organisateurs, les membres de la Coordination locale des étudiants (CLE), se sont donné rendez-vous, devant l'entrée principale du campus Hasnaoua I, point de départ de la marche vers le siège de l'ancienne mairie, jouxtant le rond-point, communément appelé «Le jet d'eau». Parmi eux, d'anciens animateurs du MCB (Mouvement culturel berbère), dont Saïd Khellil, Saïd Boukhari, Mouloud Louanouci et autres, Arab Aknine, mais aussi des militants du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) dont l'ex-député, Boussad Boudiaf. Alors que les premiers carrés commençaient à se former, des divergences entre les animateurs de la CLE pour des considérations partisanes, apparaissent, notamment chez les pro-RCD qui tentaient d'imposer aux premiers carrés des marcheurs, les slogans de leur parti, et ceux du MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie), une structure qui active dans l'illégalité, sous le regard, des anciens du MCB. Ces divergences qui n'ont pu être aplanies à l'entame de la manifestation, faute d'un consensus autour des slogans à retenir pour cette marche, soutenue par d'anciens animateurs du MCB ou les «les signataires de l'appel de Tighremt pour la célébration du 20 avril» qui ont appelé les citoyens à se joindre à cette action en masse pour dénoncer, condamner et exiger réparation quant à la violente répression dont a fait l'objet une manifestation pacifique commémorative du 20 Avril, date symbole du combat identitaire et pour les libertés démocratiques, prendront une autre tournure tout au long de l'itinéraire de cette marche. Les slogans chers au parti de Mohcene Bellabès (RCD) ainsi que les écriteaux portés, et à un degré moindre, ceux du MAK seront repris en ch?ur par les manifestants, noyant ainsi les revendications de la CLE, principalement celles retenues pour cette manifestation, à savoir la reconnaissance de l'identité amazighe, le respect des libertés démocratiques et dire non à la répression, dire non à la violation des franchises universitaires et, pour une université de qualité ouverte à tous. Au niveau du siège de l'ancienne mairie, point de chute de cette marche des étudiants de l'UMM TO, des extra-universitaires ont tenté, vainement, de perturber la prise de parole des membres de la CLE, en lançant à la foule des bouteilles d'eau et de verre avant que ces intrus ne soient «chassés» et qu'un des animateurs de la CLE ne procède à la lecture d'une déclaration. «Nous, étudiants de l'UMMTO, nous serons toujours prêts à répondre présents pour réitérer notre engagement pour les valeurs démocratiques et sociales pour lesquelles des générations de militants se sont sacrifiés», lit-on dans cette déclaration. Une déclaration à travers laquelle ils dénoncent le marasme socio-pédagogique, l'insécurité qui règne au sein des cités et campus universitaires, la répression, les atteintes et la violation des franchises universitaires et la répression de la traditionnelle marche pacifique du 20 avril.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)