Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Les étudiants saccagent les bureaux de la DOU de Hasnaoua L’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou traverse actuellement une période de fortes tensions avec la persistance du mouvement de protestation initié par la Coordination locale des étudiants (CLE). Rappelons que la CLE exige, depuis quelque temps déjà, le départ de la directrice des œuvres universitaires de Hasnaoua (DOUH). Un véritable climat de tension règne ainsi, de plus en plus, sur le campus, renforcé par une grève qui entame son énième semaine, compromettant l’année universitaire. Avant-hier, la colère estudiantine est montée d’un cran avec plusieurs actes de vandalisme qui ont eu lieu. Les étudiants protestataires ont effectivement pris d’assaut les bureaux de la directrice de la DOUH, sortant tout le mobilier dehors avant d’y mettre le feu, ainsi qu’à des pneus. Selon des témoignages recueillis sur place, c’est l’action en justice entamée à l’encontre de plusieurs étudiants qui aurait fait déborder le vase. Il y a quelques semaines, les étudiants de l’université Mouloud Mammeri avaient défilé dans la rue. Lors de cette marche qui les a menés du campus de Hasnaoua à la cité administrative, ils ont réclamé à gorge déployée le départ de la directrice des œuvres universitaires. Selon les membres de la CLE, «les prochains jours s’annoncent très mouvementés car les responsables de la tutelle demeurent sourds à nos revendications, d’où, justement, la radicalisation de notre mouvement». Ils justifieront en outre le saccage du siège de la direction des œuvres sociales de Hasnaoua par «les intimidations de la directrice à l’égard des étudiants et aussi par ses tentatives d’accéder avec arrogance aux locaux bloqués par les étudiants depuis plus d’un mois.» La Coordination des étudiants compte en outre lancer une batterie d’actions à partir du 19 janvier, notamment le blocage de la direction des œuvres sociales «transférée en cachette au niveau de la résidence Bastos» et le déclenchement d’une grève illimitée... Une réunion avec le wali est également souhaitée par les protestataires qui espèrent ainsi arriver au déblocage de la situation. M. Chabane