Algérie

Universite mentouri de constantine : Le Torchon brûle



Universite mentouri de constantine : Le Torchon brûle
Depuis le début de la rentrée universitaire 2010/2011, le courant ne passe plus entre les 32 commerçants du campus de l'Université Mentouri et l'administration de l'université Mentouri de constantine. C’est le cas de le dire puisque cette dernière, après plusieurs mises en garde a tout bonnement mis ses menaces à exécution en décidant, il y a plus d’un mois, de couper le courant à tout le rez-de-chaussée du bloc des Lettres là où travaillent les occupants de papeteries, des taxiphones, des restaurants et autres cafeterias. Situation invraisemblable aussi bien pour les commerçants que pour les étudiants, car à l’approche des premiers examens de l’année, il n’y a ni gaz ni électricité et donc pas de photocopies. Les boutiquiers continuent d’assurer un service minimum, obligés de se dépanner avec des bougies mais si jusqu’à présent l’affaire n’a pas fait beaucoup de tapage, éclipsée il est vrai par la grogne des étudiants, c’est que la passivité des commerçants, désespérés sans doute, traduit en fait toute leur culpabilité, ou du moins pour certains d’entre eux, des dépassements qui ont assez duré depuis des années. Ce qui est sûr par contre, c’est que le tribunal administratif chargé du dossier rendra son verdict le 6 décembre. Autant dire que cette date sera décisive pour les deux parties qui se renvoient dos à dos les accusations.   L’origine du conflit remonterait à 2008 lorsque le rectorat décida de récupérer la gestion des locaux, et c’est alors que très vite le comité des œuvres sociales voulut faire son ménage et tout réorganiser, en prenant la décision d’apporter des  retouches aux contrats et les prix de location sachant que la dernière modification des baux remonte à 1990 ! L’autre point que l’administration veut revoir concerne l’initialisation et le (ré) arrangement des locaux, la commission des œuvres sociales considère que l’activité de la plupart des commerces ne répond pas aux attentes des étudiants et des enseignants. Sur ce point et de toute évidence l’administration n’a pas tort, car hormis une seule librairie et deux ou trois échoppes qui proposent des photocopies, les autres boutiques se sont toutes transformées en petits bazars, certains font même du prêt-à-porter pour femmes.   Refusant de se soumettre à ces nouvelles règles et surtout accepter une revalorisation du bail, les locataires même ceux dont l’activité commerciale remonte à une quinzaine d’années refusent ce deal tant qu’il n’y aura pas un avenant au contrat. Pour eux, pas question de lâcher une affaire qui marche : des boutiques qui font des recettes quotidiennes à faire baver les magasins les mieux situés de la ville. On s’accroche comme on peut, mais dans ce genre de conflit «d’intérêts» assez compliqué à traiter, il vaudrait mieux s’armer d’arguments pour tenter de convaincre le tribunal administratif, surtout que l’Université par la voix de son département des œuvres sociales ne cédera pas facilement et aura un dossier en béton si l’on se réfère à la réponse des responsables qui expliquaient dans les colonnes d’un quotidien que : «Les contrats étant périmés depuis des années, nous avions proposé aux locataires de nouvelles conventions avec une revalorisation du loyer établie d’après une expertise en bonne et due forme». Le message ne passera pas pourtant, les locataires qui, non seulement, continuaient de payer un loyer dérisoire presque insignifiant, ne dépassant pas les 30 000 dinars, certains d’entre eux s’adonnent, en plus de cela, à la sous-location de leurs locaux. Une pratique qui a d’ailleurs conduit grandement à la clochardisation du campus.


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