Algérie

Université Mentouri Conflit UGTA/administration



Le conflit ouvert depuis de nombreuses semaines, au coeur d'un de bras de fer, il faut le souligner, paroxystique avec le rectorat, et qui oppose le syndicat des travailleurs UGTA de l'université Mentouri à l'administration, semble se durcir pour prendre le chemin du contentieux frontal. En effet, désespérant de constater que ses revendications - essentiellement des problèmes liés à la gestion et à la relation de travail, et dont la section syndicale, fût-ce dans les limites de ce que lui autorise la loi, «serait exclue et marginalisée» -, le partenaire social semble décidé à déclencher les hostilités. «Les choses ont dépassé la ligne rouge», clame, aujourd'hui, le secrétaire général de la section syndicale, Daoud Abdelhafid, soulignant que «la situation professionnelle et sociale des 1.700 travailleurs, dont plus de 500 occasionnels, au sein du pôle universitaire Mentouri et de ses démembrements (Zouaghi, Nouvelle Ville, Zerzara, Khroub), s'est dégradée, avec en prime la volonté affichée par l'administration de museler la voix du partenaire social». Sur un autre registre, le secrétaire général du syndicat, prenant à témoin les travailleurs, s'interroge sur le fait que «les nombreux vols de matériel informatique et autres dont a été victime l'université Mentouri, notamment les laboratoires des blocs de sciences, les bureaux, etc., sont restés sans suite à ce jour». Les dossiers de certains marchés ont refait surface, faisant dire à un membre de la section syndicale que «les centaines de travailleurs des moyens généraux pouvaient prendre en charge ces menus travaux, sans avoir besoin de solliciter une prestation extra-universitaire, payée au plus fort». Abdelhafid Daoud, le secrétaire général de la section syndicale, qui rappelle à l'occasion l'importance des résolutions adoptées par l'assemblée générale ordinaire de mardi dernier - dont la plus radicale est l'exigence du départ du recteur, du SG et de l'ensemble du staff administratif -, ne mâche pas ses mots: «Le dialogue social à l'université est désormais dans l'impasse totale». En attendant, et dans l'immédiat, nous dit-on, c'est l'organisation d'un mouvement de protestation, le dimanche 16 décembre, entendu comme un avertissement d'une grève générale annoncée qui va ouvrir le front des hostilités entre le syndicat UGTA et le rectorat de l'université Mentouri. Aussi vrai qu'une grève peut en cacher une autre, pour l'instant ce sont les étudiants à l'appel de l'UGEL qui attestent du malaise au sein de l'université à Constantine dont de nombreux instituts ont été, hier, complètement paralysés.


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