Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) semble toujours rouler à deux vitesses. Au moment où la direction de ce syndicat, dirigée par le coordinateur national, M. Rahmani, se prépare à organiser, aujourd?hui, la 2ème université d?été et ensuite la réunion du conseil national, la coordination nationale, représentée par les enseignants «grévistes», a tenu, jeudi, une rencontre regroupant les sections syndicales du centre, de l?ouest et de l?est. A l?ordre du jour, la situation sociale qui prévaut à la veille de la rentrée universitaire, le statut de l?enseignant chercheur et la grille des salaires.A ce propos, la coordination nationale parle, dans un communiqué rendu public, «de l?absence d?une volonté politique pour régler ces questions qui sont posées par les enseignants du supérieur depuis onze années». Elle relève dans ce contexte «les déclarations contradictoires du chef du gouvernement et les engagements non tenus par le ministère de l?Enseignement supérieur, malgré les mouvements de grève organisés depuis 1996, dont la dernière est celle du 13 mai 2006".«Suite à la grève initiée par le CNES le 13 mai 2006 (qui a duré 100 jours), les pouvoirs publics ont promulgué par ordonnance le statut de la fonction publique, le chef du gouvernement a demandé aux secteurs de la fonction publique, dans la circulaire du 6 janvier 2007, la finalisation de tous les statuts particuliers de la fonction publique, 43 en tout, la fin du mois de juin». Or, la coordination nationale «constate qu?aucun de ces engagements n?a été tenu, malgré l?intense campagne de désinformation durant l?année universitaire 2006/2007 visant à faire croire aux enseignants du supérieur que la question du statut de l?enseignant chercheur universitaire et des salaires est définitivement réglée». Ces syndicalistes estiment que les augmentations spécifiques n?ont été obtenues que suite aux quatre grèves nationales initiées par le CNES depuis 1996.D?autre part, la question du logement, qui demeure posée, les réformes initiées par le ministère et la date limite du 31 décembre 2007 fixée pour les thèses de doctorat d?Etat, ont été les autres points abordés lors de cette réunion. La coordination demande, pour les soutenances de doctorat, l?abrogation de l?arrêté qui fixe la limite de présentation de ces thèses afin de permettre, cite le communiqué, «aux enseignants inscrits dans ce diplôme d?achever leurs travaux dans des conditions scientifiques en conformité avec les normes universelles définies par l?UNESCO».Pour conclure, la coordination appelle à la tenue des assemblées générales en prévision de la réunion du conseil national. Elle annonce la tenue de coordinations régionales du centre, de l?ouest et de l?est durant la 2ème semaine du mois de septembre. Elle a également décidé d?adresser une lettre aux enseignants leur expliquant la situation actuelle du CNES et l?organisation prochainement d?une conférence de presse pour présenter le bilan d?activité arrêté pour la nouvelle année universitaire.
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Posté Le : 01/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com