Algérie

Université : la recherche se cherche encore



La rechercheopérationnelle à l'université Mentouri de Constantine mobilise 81 laboratoiresavec un budget global estimé à 300 millions de DA approximativement, provenant duFonds national de la recherche (FNR), qui dépend, lui même, du ministèredélégué chargé de la recherche, auprès du ministère de l'Enseignementsupérieur. A cet effet, ce nombre de labos, sans doute appréciable, (en 2002,on ne comptait que 40 laboratoires), recensé au mois de juin dernier, atteindrale seuil de 100 labos à l'horizon 2009 au maximum, selon M. Bouaoud,vice-recteur de l'université Mentouri chargé de la post-graduation et de larecherche scientifique.Composé de 12chercheurs au minimum, chaque laboratoire est organisé en quatre équipes quiintègrent chacune un noyau de 3 chercheurs, le total des effectifs étant de 972chercheurs parmi 1600 enseignants que compte l'université. Sur la base de cesstatistiques, il est estimé, eu égard à la moyenne nationale, que l'universitéMentouri est dotée, d'un nombre assez acceptable de labos, en y ajoutant laperspective de l'ouverture de trois autres laboratoires, formulée par desgroupes d'enseignants, et dont les dossiers seront examinés au niveau du conseilscientifique, lors de sa session de juillet en cours. Une nouvellestructuration, plus ambitieuse, des laboratoires de recherche est envisagée, sil'on tient compte des subsides plus conséquents, qui vont être alloués à larecherche, avec en plus, la possibilité de monter à l'université même, deséquipes de recherche autonomes, qui bénéficieraient de subventions sansqu'elles ne soient intégrées obligatoirement à un laboratoire. Cette nouvellestratégie viendra encourager ainsi, les petits centres universitaires enparticulier, qui n'ont pas encore les moyens humains exigés, pour la créationde labos, à savoir des enseignants du grade de docteurs d'Etat. Cette formulesera applicable dans toutes les universités du territoire national et permettrade consolider le processus de la recherche scientifique. Questionné sur sapropre évaluation de la mission de ces laboratoires sur le campus Mentouri, levice-recteur, tout à fait persuadé que les résultats de la recherche ne peuventêtre obtenus dans une année ou deux, juge nécessaire de « donner le temps qu'ilfaut aux chefs de labos. Il s'agit d'une échéance de 5 ans au minimum a-t-ilprécisé, à compter de la date d'ouverture du laboratoire».Malgré cela, iln'a pas hésité à annoncer positif le bilan de la recherche scientifique engénéral au niveau de l'université Mentouri. A cet égard, et en fin de cetteannée universitaire 2006/2007, il a confirmé que les premiers signes de succèsne cessent de s'annoncer, notamment en matière de publications d'articles etd'ouvrages scientifiques. A noter que certains laboratoires sont arrivés àentreprendre des opérations d'envergure ainsi que des activités scientifiquesde valeur, citant à titre d'exemple deux laboratoires du départementd'architecture et d'urbanisme, à savoir le laboratoire «Ville et Santé» qui apu assurer l'étude et le suivi du projet de rénovation des VRD de la vieilleville de Constantine, ainsi que le laboratoire de l'architecture bioclimatiqueet de l'environnement (ABE), qui s'est lancé dans le domaine des énergiesrenouvelables et des procédés passifs de chauffage, de rafraîchissement et deventilation dans un souci de minimiser la consommation énergétique. Cependant, on nepeut nier l'existence de certains obstacles auxquels fait face la recherchescientifique, entre autres, la lenteur de la procédure de financement des laboset des chercheurs en général, ce qui perturbe souvent le respect del'échéancier mis en place.


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