Algérie

Université : Journée d?étude sur l?investissement


« L?évaluation du climat d?investissement dans l?ouest algérien » a constitué le thème central de la journée d?étude organisée, lundi, par la faculté des sciences économiques et de gestion. Des universitaires, des promoteurs économiques ainsi que des représentants d?institutions publiques des wilayas de Tlemcen, Mascara, Saida, Mostaganem, Oran et Sidi Bel Abbès ont pris part à cette rencontre qui s?est fixée comme objectif principal de conduire à une « réflexion sur les conditions et modalités d?investissement dans l?Oranie », indique M. Naimi, enseignant universitaire. Selon lui, l?Etat ne peut promouvoir l?investissement sans les autres intervenants. « Une bonne réflexion sur la programmation d?investissements productifs permettra de générer des projets qui auront un impact multiforme dans des régions jusque-là sous-exploitées », ajoute-t-il. Tout en déplorant le fait que l?investissement dans l?Ouest soit affecté par un déficit crucial, et ce en dépit des multiples possibilités dont dispose pratiquement l?ensemble des wilayas, M. Naimi a plaidé lors de cette journée d?étude pour une « refondation » du cadre institutionnel régissant l?investissement. Les chiffres communiqués par l?ANDI concernant le taux d?investissement de ces dernières années (1994-2006) à l?Ouest du pays sont révélateurs d?un déficit incontestable en la matière par rapport aux autres régions du pays. Ainsi, les zones industrielles et d?activités du centre du pays ont attiré plus de 42% des investissements privés et publics entre 1994 et 2006. L?Est du pays se place en seconde position avec 25%, suivi par le sud avec 23% et en bas du tableau l?Ouest avec 10% seulement des investissements, aussi bien nationaux qu?étrangers. Toujours selon l?ANDI, les investissements réalisés dans l?Oranie représentent 11% des emplois créés à l?échelle nationale. « Il se trouve que des investisseurs de l?Ouest préfèrent fructifier leur argent au Maroc, à Oujda ou à Berkane notamment. C?est presque aberrant et c?est à ce niveau qu?il faut engager le débat », souligne M. Naimi qui fait remarquer que l?une des principales contraintes avancées par les promoteurs économiques se situe au niveau des organismes financiers qui se refusent à toute « prise de risque ». « Les banques algériennes constituent actuellement un véritable goulot d?étranglement qui annihile toute volonté d?investir », conclut-il.
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