Algérie

Université de Tizi-Ouzou



Sit-in de protestation contre le marasme et le système LMD L’université de Tizi-Ouzou a renoué hier avec les mouvements de protestation. A l’appel de la coordination locale des étudiants (CLE) de l’UMMTO, les étudiants étaient nombreux à se rassembler hier, dès 9h du matin, devant la bibliothèque centrale de l’université, à Hasnaoua I. L’université était carrément paralysée. La CLE compte ainsi maintenir la pression pour faire aboutir ses revendications. Lors du sit-in observé devant la bibliothèque centrale, les étudiants de la coordination ont mis l’accent sur la dégradation des conditions socio-pédagogiques des étudiants. Les problèmes de transport, principalement le transport suburbain, l’insécurité et l’hébergement sont ainsi remis sur la table. L’un des intervenants devait dire: «Notre université, à l’instar des universités algériennes, est victime d’une politique de replâtrage et de désengagement de l’Etat. L’université a toujours été le moteur du développement de la société, la réalité est loin d’être l’image que donnent les représentants de la tutelle à travers les médias. Ces derniers se gargarisent en se félicitant d’avoir réussi une très bonne rentrée universitaire». Et la CLE de souligner que «des milliers d’étudiants n’ont, à ce jour, pas encore commencé leurs cours, et des centaines de nouveaux bacheliers demeurent sans hébergement».D’autre part, les étudiants protestataires rejettent le système LMD introduit graduellement dans la wilaya. La CLE soulève les craintes et les inquiétudes de tous concernant «les retombées dangereuses» de ce nouveau système de formation. Enfin, la CLE ajoute que «le phénomène de l’insécurité est, selon les étudiants, grandissant ces derniers temps. Et de conclure que «la situation à l’université est catastrophique à l’UMMTO; il y a une certaine volonté à étouffer tout mouvement de contestation estudiantin».


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