Université de Tiaret : Conflit entre le syndicat UGTA et l'administration

Quelques jours après l'envoi d'une correspondance (lettre du 28 décembre 2017) par la section syndicale UGTA au recteur de l'université Abderrahmane Ibn Khaldoun à propos des stages à l'étranger ainsi que l'inscription d'employés au titre de l'année universitaire 2017/2018, la tension reste toujours vive entre les deux parties.Bien plus, le secrétaire du syndicat, dans un entretien téléphonique, fait savoir que «le recteur s'est plutôt vengé en annulant l'inscription aux études de pas moins de 68 employés», en dépit de la teneur de l'ordonnance n° 06/04 du 15 du 15 juillet 2006, qui précise les critères d'admission, ainsi que la note du DRH n°129/DRH/2014 du 29/12/2014.
Nonobstant ce point, le syndicat a évoqué «le problème des stages à l'étranger qui n'aurait dû profiter qu'aux personnes n'ayant pas bénéficié de stages précédemment et qui cumulent au moins cinq ans d'expérience», alors que le rectorat s'est permis d'autoriser des personnes qui viennent juste d'en profiter l'année dernière.
«Comble du paradoxe, relève-t-on, même une personne recrutée en 2014 s'est vu offrir un stage à l'étranger». Dans sa version des faits, Tarik Mraim explique que ce favoritisme a créé un sentiment d'injustice pour lequel il est exigé réparation. «Au cas contraire, dit-il, on ira vers un plan B».
Par «plan B», notre interlocuteur, sans le dire, insinue que le bras de fer va se durcir. Khelladi Mederbel, recteur, a, dans une déclaration à la presse, fait savoir qu'«il a maille à partir avec des éléments perturbateurs, alors qu'il est venu à Tiaret pour lutter contre certains maux qui gangrènent l'université et qu'il ne fait qu'exécuter certaines directives de hauts responsables dans l'optique de permettre aux nouveaux étudiants d'étudier sans encombre». A l'issue d'une rencontre entre le recteur et le syndicat UGTA, aucun progrès notable n'est venu dissiper les malentendus.