Université de Sidi Bel-Abbès

Premier colloque maghrébin sur la violence urbaine L’Université Djillali Liabes de Sidi Bel-Abbès abrite, depuis hier, les travaux du premier colloque maghrébin sur le thème «Ville et violence, quelle relation?» Organisé par le département de sociologie de la faculté des lettres et sciences humaines, cet important colloque enregistre la participation de pas moins de quarante enseignants chercheurs relevant de différentes universités du territoire national et de pays du Maghreb qui seront appelés à débattre de plusieurs thèmes tournant autour de quatre principaux axes de recherche et de débat, à savoir: «terminologie et concept de la violence urbaine, impact des mutations démographiques sociales, politiques et économiques; impact comportemental du cadre urbain, violence psychosociale naissante». A travers la mise sur pied de cette rencontre consacrée au phénomène de la violence et sa relation causale avec la ville, les organisateurs entendent ouvrir un espace d’échange privilégié entre chercheurs universitaires et acteurs publics et privés concernés à des titres et des degrés divers par l’étude du phénomène pour être à même d’apporter un nouvel éclairage à cette problématique de la violence urbaine qui constitue aujourd’hui, de toute évidence, un objet de préoccupation majeur pour un ensemble de champs disciplinaires».Pour le docteur B. Labair, auteur d’une intéressante étude anthropologique sur le phénomène de la violence urbaine à Sidi Bel-Abbès, la ville se révèle en effet comme «un objet d’étude transversal ouvert à plusieurs disciplines, entre autres la sociologie urbaine, la géographie urbaine, l’économie urbaine, l’histoire, l’urbanisme, la politique urbaine, etc.» Dans le même temps, tiendra-t-il à préciser, «la violence sous ses diverses formes est aussi un objet d’étude transversal couvrant lui aussi d’autres domaines telle que la sociologie criminelle, la psychologie, la criminologie...» Partant ainsi du postulat que la violence est corollaire du phénomène urbain, et privilégiant ainsi le recours à l’anthropologie moderne comme approche disciplinaire à même de rendre compte de la forte corrélation entre le phénomène urbain et la ville, ce chercheur est persuadé qu’il est possible de «traiter d’un phénomène sociologique dans une dimension territoriale et par conséquent tenir compte des différents paramètres (ou variables) constitutifs de cet espace et ses différentes subdivisions ainsi que de ce mouvement dynamique né de la circulation des personnes et des biens...»