Algérie

Université de Médéa : Les industriels de la sphère privée réticents



Un secteur en quasi latence dans cette wilaya du Titteri, où le dynamisme nécessaire à  la mobilisation active entre les acteurs de la société et le système de formation universitaire n'est qu'à l'état fœtal.
L'implication de l'université dans le développement socioéconomique de la région ne peut se faire que si des passerelles de confiance et de retour d'expérience existent entre l'université et le secteur industriel, a laissé entendre M. Kouadik, doyen de la faculté des sciences et de la technologie. «Il y a une certaine réticence, surtout de la part des industriels du secteur privé en matière d'accueil- réception des étudiants en stage pratique ou autres», explique-t-il en substance. Ce fait semble àªtre corroboré par les chiffres avancés : 90% des emplois ont été créés par l'administration à  travers les différents dispositifs mis en œuvre, alors que cela reste bien en-deçà de la demande d'emplois, toujours plus pressente dans cette wilaya du Titteri. Le nombre de demandeurs d'emplois, à  fin 2010, a atteint 41 778, mais l'offre n'a répondu qu'à hauteur de 4512 postes. L'autre point noir qui a été soulevé à  l'occasion de cette journée est le manque flagrant d'investissement productif. «80% des jeunes demandeurs de projets, même universitaires, investissent dans le créneau du transport. Un ingénieur en génie civil, chimie… devrait penser, en principe, à  monter un projet dans son domaine de compétence, bureau d'études, l'expertise, le diagnostic ou le consulting, par exemple», argue un représentant d'une agence de promotion de l'emploi des jeunes.L'université, pour sa part, a aussi besoin de s'affranchir d'une longueur d'avance en matière d'adaptation de ses enseignements par rapport à  la demande du marché. Si de par le monde les universités forment dans la proportion des deux tiers dans les formations professionnelles, pour l'université algérienne, souligne M. Kouadik, la prépondérance est aux formations académiques.
Cette rencontre a aussi connu la reconduction de l'ancienne convention entre Poval (pompes et vannes de Berrouaghia) et l'université de Médéa, en y incluant, en plus du volet formation, la recherche et le développement. 
          


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