Université de Mascara

Zahia, Sara, Hamza, Aziz, Slimane, Fateh et Ali, des étudiants de l'Université de Mascara, sont unanimes à reconnaître que beaucoup reste à faire pour mieux répondre aux besoins des universitaires dont le nombre est en nette augmentation.Les chiffres en notre possession démontrent qu'au 31 décembre 2013, «l'université de Mascara comptait 19 595 étudiants dont 19 203 en graduation et 392 en poste-graduation». En effet, les étudiants, plus précisément les nouveaux avec lesquels nous nous sommes entretenus dans l'après-midi de ce dimanche 9 mars 2014, disent que «les premiers mois de l'année universitaire 2013-2014 étaient difficiles à cause d'un déficit en enseignants». Selon Slimane, un étudiant de la faculté des Sciences et de la technologie, «la situation, ces derniers temps, s'est améliorée et les choses commencent à revenir à la normale.La question d'un déficit en enseignants ne se pose pas.» De son côté, Aziz se plaint de l'attitude de certains enseignants, en disant : «C'est vrai que la majorité écrasante de nos enseignants fait son travail avec honnêteté, Malheureusement, certains offrent une mauvaise qualité d'enseignement.» Par le biais d'un document qui nous a été fourni, la direction de l'Université annonce une amélioration de la qualité et du taux d'encadrement pédagogique du fait que l'effectif global des enseignants est, actuellement, de l'ordre de 919, soit un taux d'encadrement d'un enseignant pour 21 étudiants. Néanmoins, «le chiffre reste insuffisant par rapport aux objectifs nationaux qui sont d'un enseignant pour 16 étudiants», souligne le rédacteur du même document.Par ailleurs, certains étudiants interrogés reprochent aux responsables de l'administration de ladite Université leur manque de dialogue. «Ce que j'ai constaté, le contact entre les étudiants et les gens de l'administration est en réalité fictif. Pour les étudiants, l'accès au rectorat est impossible. Les agents de sécurité ne laissent personne y pénétrer», témoigne Hamza, 20 ans, étudiant en math-informatique. Une formule qui a été rejetée par un fonctionnaire du rectorat dont nous gardons l'anonymat. Pour Slimane, l'atmosphère et autres facteurs à l'Université de Mascara n'encouragent pas certains étudiants à poursuive leurs études. «Je n'arrive pas à supporter ce climat, j'ai décidé de m'engager dans l'armée. Les pauvres comme moi n'ont pas de place à l'université», nous a-t-il déclaré avec regret.Par ailleurs, les étudiants, à l'instar de Zahia, Sarah et Ali ont tenu à nous révéler que le débit de la connexion Internet au niveau des cités universitaires demeure très faible. Selon Ali, les étudiants de certaines cités universitaires souffrent la martyre à cause des fréquentes perturbations de la connexion Internet. «La connexion est très lente pour ne pas dire qu'elle est inexistante. Grosso modo, le service est médiocre», précise notre interlocuteur. Le Wifi (Internet sans fil) au niveau des campus, notons-le, est un v?u que souhaitent voir se réaliser un bon nombre d'étudiants.Dans un autre contexte, la gestion des bibliothèques est remise en cause par les étudiants. Rencontrés devant l'entrée principale de l'Université, site de Mamounia, les universitaires dénoncent ce qu'ils qualifient de mauvaise gestion des infrastructures de lecture qui sont fermées, selon eux, juste après les cours. «Les bibliothèques des campus universitaires doivent être ouvertes dans les moments de disponibilité des étudiants», affirme un autre étudiant. Les salles de sport sont, parallèlement, mal équipées. Tel est le constat que faisait un étudiant. «Je pense qu'à Mascara, on n'accorde pas autant d'importance aux sports individuels. Le matériel existant dans les salles de musculation relevant des cités universitaires ne répond plus à la demande des amoureux d'haltérophilie», atteste notre interlocuteur.