Université de Constantine

Du haut de ses 80 ans, maître Salah Derbal, ancien avocat au barreau de Constantine, a subi une humiliation qu'il n'est pas près d'oublier, surtout que les faits se sont déroulés dans une administration de l'université de Constantine.De par sa qualité d'ancien moudjahid, et après quarante ans d'exercice de la profession d'avocat, Me Derbal s'est présenté à l'université de Constantine pour le retrait de son diplôme, mais il sera surpris par la réponse du préposé au guichet qui le laissera pantois. «L'administration de l'université de Constantine a clairement refusé de me délivrer mon diplôme. En guise de prétexte, le préposé à cette tâche m'a exigé le relevé de notes durant mon cursus, chose que je ne comprends pas du moment que je lui ai présenté mon attestation provisoire de réussite avec laquelle j'ai pu exercer durant quarante ans», a-t-il déclaré.«J'ai vainement insisté auprès de ce préposé, lui rappelant que j'ai fréquenté l'université en 1971, époque où celle-ci se trouvait à la médersa de la rue Larbi Ben M'hidi, mais c'était sans compter sur l'obstination de l'agent qui m'a signifié un refus catégorique. Il ira plus loin en remettant en cause même mon attestation provisoire, avec des propos peu respectueux à mon égard, malgré mon âge», regrette Me Salah Derbal. Médusé devant tant de mépris, l'avocat nous avoue ne pas comprendre cette manière d'agir et ce silence complice de toute l'administration du pays qui agit en toute impunité, car il avait saisi, outre le ministère de l'Enseignement supérieur, celui des Moudjahidine, qui brillent par un autisme inexplicable. Point de réponse pour la remise d'un diplôme dont la traçabilité ne souffre d'aucune faille. «Que faut-il faire et à qui s'adresser '», se demande encore notre octogénaire, las de toutes les vicissitudes d'une administration, source de beaucoup de maux.