Algérie

Université de Bouira: Les étudiants en chimie ne veulent rien lâcher



Les étudiants en chimie du département des sciences de la matière ne décolèrent pas. Ils bloquent depuis dimanche toutes les entrées du pôle universitaire. Le mouvement de protestation a été enclenché après un arrêt de cours de 28 jours. Parmi leurs revendications figurent le départ de la première responsable du département qui, selon les grévistes, a failli à sa mission. Son bureau est toujours fermé, selon les étudiants protestataires. Elle ne les reçoit pas, mais quand elle le fait, la rencontre finit souvent en querelle. Ils dénoncent également un manque flagrant de moyens. Leur département n'a pas de salle de lecture ni d'ouvrages. Le laboratoire n?est pas doté des équipements nécessaires. Les étudiants en chimie affirment que depuis la rentrée universitaire, ils n'ont pas encore eu leurs cartes d'étudiants, ni leurs certificats de scolarité, pour la simple raison que le poste d'agent de scolarité qui devait délivrer ces documents, est toujours inoccupé. Le professeur Nourredine Benali Chérif, recteur de l'université, a, de son côté, déclaré à la radio que les revendications des étudiants ont été discutées au niveau des départements et des facultés concernés. Le recteur a affirmé que la direction de l'université a fait tout ce qu'elle a pu pour prendre en charge les doléances des étudiants. «Ces étudiants ont fermé les portes du pôle universitaire depuis dimanche, et empêchent près de 9000 étudiants d'y accéder. Ils continuent de protester, et ce, malgré que nous leur ayons ouvert toutes es portes du dialogue», souligne le recteur sur les ondes de radio Bouira. L'université Akli Mohand Oulhadj vit, ces dernières années, au rythme des mouvements de protestation. Plusieurs départements et facultés ont été secouées par des grèves illimitées, ayant généré des retards dans l'avancement des programmes et des examens de fin de semestre. Outre les grèves, le campus a connu des scènes de violences impressionnantes, notamment lors de la marche des étudiants du mois de décembre 2017, qui s'est terminé en un affrontement avec les forces de l'ordre, et une bagarre généralisée entres étudiants. Plusieurs cas d'agression d'enseignants et d'étudiants y ont été enregistrés. La situation a fait réagir les enseignants qui, à leur tour, ont interpellé le ministère de tutelle pour intervenir. Sauf que ce dernier ne réagit que par opérer des changements à la tête de l'université. Pour ce qui des objectifs escomptés, un long chemin reste à parcourir.


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