Algérie - Bouira

Université de Bouira L’apiculture vue par les scientifiques



Université de Bouira L’apiculture vue par les scientifiques
Publié le 24.04.2024 dans le Quotidien l’Expression

Au total, une quinzaine de conférences étaient programmées sur la thématique.
Ouvrir l’université sur les secteurs économiques
Une journée de formation consacrée à l'apiculture a été organisée, hier, à l'université Akli Mohamed Oulhadj en collaboration avec une société économique Bio Bees Pro. Une quinzaine de participants venus de différentes wilayas étaient présents à cette rencontre, nous indiquait un des organisateurs. Au total, une quinzaine de conférences étaient programmées sur la thématique de l'apiculture. On citera entre autres, l'élevage de l'abeille, la production du miel.... Le but recherché à travers de telles rencontres, expliquait l'enseignant chercheur Dahmoun, est d'ouvrir l'université sur les secteurs économiques pour mieux se pénétrer de la réalité du terrain et faire profiter en même temps les entreprises des connaissances acquises dans le domaine de la recherche. À titre illustratif, il cite l'article 12-75, portant création des start- up et des Spin of, qui serviront plus tard à des thèses de doctorats.

La conférence de l'enseignant chercheur Katia Djenadi par laquelle s'ouvre cette journée et qui a retenu notre attention, nous a paru des plus intéressantes pour la thématique développée en l'occurrence. Sous le titre «L'abeille à travers le temps», celle-ci nous précise tout de suite: le temps de l'abeille et non le nôtre. C'est-à-dire en plus simple et en plus clair: le temps où l'abeille bien portante, peut, dans des conditions qui favorisent le développement de facteurs nocifs pour sa santé, dépérir et mourir. Notre conférencière a un mot ou plus tôt deux pour ces facteurs nocifs selon qu'ils soient vivants ou inertes: Pour les premiers, ce sont les biotiques. Par-là, on entend, selon l'enseignant-chercheur «un ensemble de facteurs qui comprend les parasites, les bactéries, les champignons, les virus, les acariens, les protozoaires.» L'autre catégorie comprend les agents non vivants, et qui ont, selon la formule de l'oratrice, «des effets nuisibles sur la santé de l'abeille» Ce sont les abiotiques, autrement dit «les produits chimiques industriels, les pesticides, les métaux lourds.»

Que faire en pareil cas? «Comprendre la relation qui existe entre le parasite et l'hôte», invite la professeure de la faculté de biologie. Ce qui amène à se pencher de plus près sur la physiologie de notre hyménoptère malade afin de faire un bon diagnostic des causes. Cela dit, on passe à l'étape suivante qui est de «rompre cette relation en renforçant le système immunitaire.» À ce stade, la professeure, fait encore une autre distinction: l'abeille qui a une immunité efficiente, qui résiste mieux à l'agression d'agent extérieur, et l'abeille qui présente un système immunitaire déficient du fait d'une agression extérieure. Le système sain a pour nom microbiome, «défini comme un ensemble de micro organismes qui coexiste dans le corps de l'abeille, principalement dans le tube digestif». Le trouble qui se produit à la suite d'une attaque du système immunitaire, entraînant une fragilisation, s'appelle un dysbiose, ou dysfonctionnement de ce système. Etait présente à cette journée la Caravane Abeille, dont le programme s'étale sur quatre jours à Bouira, et dont c'est la 8e édition. Au terme de cette journée, l'université Akli Mohamed Oulhadj a signé une convention avec la société Bio Bees Pro.

Ali DOUIDI



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