Université de Bouira : Grogne des étudiants de tamazight

Des étudiants du département de langue et culture amazighes, de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, réunis hier en assemblée générale, ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève illimité, dénonçant du coup «l'attitude autiste de l'administration» accusée de «négligence» par apport à la prise en charge des revendications contenues dans une plateforme de revendications.En effet, le DLCA est paralysé depuis jeudi dernier par un mouvement de contestation générale enclenché par des étudiants ayant protesté contre la non-prise en charge de leurs doléances.
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de l'assemblée générale, le comité autonome a souligné qu'une rencontre regroupant, le 28 novembre dernier, des étudiants et des enseignants, et ce, en présence du chef du département, n'a en aucun cas fait «bouger les lignes».
En plus des défaillances enregistrées en matière de renforcement de l'encadrement pédagogique, le comité du département de langue et culture amazighes a regretté que 21 modules n'aient pas été assurés, et ce, depuis le début de l'année scolaire, ce qui a entraîné, souligne-t-on dans le même communiqué, «le souci d'encadrement pour les fins de cycle M2».
A cela s'ajoute le manque de manuels et d'ouvrages au niveau de la bibliothèque. Cette doléance ne date pas d'aujourd'hui, dès lors, que le problème de manque d'ouvrages a été souvent soulevé par les étudiants de l'univeristé de Bouira.
«Cette attitude des responsables nous pousse, plus que jamais, à hausser le ton de notre colère et de notre protestation. Nous demeurons convaincus, dur comme fer, que seule notre grève et notre organisation aboutiront à une solution raisonnable», a-t-on précisé.