Université de Béjaïa : la prochaine rentrée s'annonce difficile

Les prévisions tablent sur l'arrivée de 15 000 nouveaux étudiants contre un effectif sortant de moins de 4500 places.
Malgré les promesses de réception de nouvelles structures pédagogiques, la rentrée universitaire prochaine s'annonce sous de mauvais auspices, en raison des flux estudiantins attendus. Les prévisions tablent sur l'arrivée de 15 000 nouveaux étudiants contre un effectif sortant de moins de 4500 places, selon le wali de Béjaïa, qui n'a pas manqué, à cause de ce déficit, d'afficher «ouvertement» ses inquiétudes devant les élus de l'APW, réunis en session pour examiner le bilan d'activité annuelle de la wilaya durant l'exercice 2011.
«Nous allons au devant de gros problèmes», a-t-il clamé, rebondissant, à ce titre, essentiellement sur la promesse des responsables de l'université en début d'année de réinscrire tous les étudiants orientés, pour manque de places pédagogiques localement, vers les établissements supérieurs des wilayas limitrophes, notamment Sétif, Jijel et dans une moindre mesure Bouira.
3956 bacheliers du cru 2011, soit un taux de 47,92 %, représentant presque la moitié de ces effectifs, ont dû se faire «domicilier», en dehors de la wilaya, en effet, et dont le transfert a suscité des vagues de contestations parfois violentes de plusieurs semaines autant à Béjaïa que dans les centres d'accueil.Pour ramener le calme, les responsables ont du alors faire preuve d'un fort optimisme, en promettant de redonner, localement, une place à chacun des concernés pour peu qu'ils réussissent leur années, faisant fi des programmes de construction et de réception des nouvelles structures pédagogiques inscrits à l'actif de la wilaya.
«Nous ne sommes pas tenu par les promesses des autres», s'est insurgé, à ce titre, le directeur du logement et des équipements publics (DLEP), pour qui la réalisation du programme d'urgence, entamé en automne dernier pour être eu rendez vous en septembre prochain, est déjà en soi un vrai défi.
«L'ensemble du programme, d'une consistance de 12 000 places pédagogiques et 6 000 lits, a été lancé et connaît une progression appréciable», a-t-il affirmé, indiquant que pour se faire et gagner surtout du temps, il a fallu consentir un «énorme effort», notamment en multipliant le nombre d'entreprises intervenantes (34 unités), en recourant à la formule du gré à gré, qui a eu «l'avantage de réduire le fatras des procédures administratives à leur portion congrue, et en s'assurant une présence permanentes sur les chantiers. La réception de ce programme, décidé à titre d'urgence en juin dernier, en prévision de l'échéance de la rentrée, va alléger la pression mais ne viendra pas à bout de toute la demande dont est et sera l'objet l'université de Béjaïa, dont le déficit en place pédagogique a été entretenu ces dernières années par la faiblesse des programmes et des réalisations correspondantes.
«Aucune place pédagogique n'a été réceptionné en 2011-2012», déplore-t-on au rectorat de l'université, qui note qu'entre temps les effectifs ont grossi de façon substantielle. Ils sont passés de 9 000 étudiants à l'ouverture du centre universitaires en 1983 à 41 000 places en 2010.