Algérie

UNIVERSITE DE BEJAÏA



Protestation en perspective La section du CNES au niveau de l?université Abderahmane Mira de Béjaïa, dans une déclaration rendue publique hier, soutient que la rentrée universitaire est entamée dans une « situation qui frise la catastrophe ». Aussi, décision est prise pour la tenue de deux journées de protestation, les 10 et 11 octobre prochains. Une décision qui prend valeur de préavis de grève puisque la section SNAPAP, au niveau de l?université, se joint à l?élan sur la base de deux revendications communes. Celles-ci consistent en l?octroi d?un quota de logements au profit des travailleurs et des enseignants, et l?amélioration des conditions de travail dans les différentes structures du campus. Réunis en assemblée générale le week-end dernier, les membres de la structure locale du CNES n?arrivent décidément pas à avaler ce qu?ils considèrent comme un « coup de bluff » de la part du ministère de tutelle. « Le mépris est accentué par l?annonce, tambours battants, de l?octroi de 100 logements aux enseignants alors que lesdits logements sont ceux promis depuis deux années et situés à El Kseur. Ceci est inadmissible ! » Les rédacteurs du document qui, comme on le constate, sont très remontés contre leur administration, épinglent en l?occurrence deux représentants du gouvernement sur une déclaration faite lors d?une visite effectuée le 15 septembre dernier dans la wilaya. Une visite effectuée conjointement par MM. Rachid Haraoubia, ministre de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l?Habitat et de l?Urbanisme. Le souci du logement est d?autant plus lancinant que 300 enseignants vivraient une parfaite situation de SDF, estiment encore les syndicalistes. Sur un autre plan, les enseignants affiliés au CNES constatent que « tous les facteurs concourent à favoriser la médiocrité ». Pour eux, l?université de Béjaïa n?est pas du tout prête à recevoir les plus de 7 000 nouveaux étudiants en provenance des lycées. « Une place pédagogique ne se réduit pas à la seule disponibilité d?une chaise et d?une table. Les établissements d?enseignement ne sont tout de même pas des garderies », ironise M. Aïssat, le coordinateur de la section locale.


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