Algérie

Université de BATNA



L'administration de l'université a procédé à la suspension des activités de toutes les organisations estudiantines, le contrôle strict des entrées de l'université, en plus de poursuites judiciaires à l'encontre des meneurs de grève.Aux grands maux les grands moyens. Suite à la violence qu'a connue l'université de Batna en début de semaine, une réunion extraordinaire s'est tenue au rectorat pour prendre les mesures nécessaires afin d'éradiquer ce mal.
Ainsi, on a procédé au gel des activités de toutes les organisations estudiantines, le contrôle strict des entrées de l'université, en plus de poursuites judiciaires à l'encontre des meneurs de mouvement de grève, accusés également de troubles et de violences.
Il faut signaler que les instigateurs des violences de samedi et dimanche derniers ont été filmés et repérés et risquent gros si de tels agissements se répètent. En effet, tout a commencé dans la matinée de samedi, lorsque l'UNJA (Union nationale de la jeunesse algérienne) a lancé une grève de soutien à un des siens, sanctionné pour avoir tenté de frauder à un examen. Les grévistes ont interdit donc l'accès au département des sciences et de l'économie. Une situation qui a provoqué une bagarre générale entre des étudiants affiliés à l'UNJA et leurs camarades affiliés, eux, à l'Aren (Alliance pour le renouveau estudiantin national). Ces derniers, une cinquantaine, se sont affrontés avec des barres de fer et même des armes blanches dont des haches. Cinq étudiants ont été hospitalisés. Un autre a eu une balafre au visage (cinq points de suture) et un dernier a subi une intervention sur la main au risque d'en perdre l'usage. Le département des sciences et d'économie a été complètement saccagé : portes, fenêtres, bureaux, matériel, etc. Le département d'informatique n'a pas, non plus, été épargné.
Dimanche matin, les hostilités reprennent. Le bureau de wilaya de l'Aren sera saccagé et le matériel informatique volé. Aux environs de midi, les membres des deux organisations s'affrontent à nouveau, ce qui a nécessité l'intervention des agents de sécurité confortés par les éléments de la protection civile, alors que les forces anti-émeute se tenaient à l'extérieur de l'institution, prêtes à intervenir.
Il faut noter que les décisions prises par l'administration de l'université se justifient par le mal profond qui ronge les organisations estudiantines dont la composante est à caractère tribal. Hier, le calme est revenu à travers tous les départements, et les cours ont repris dans le calme.
Mohamed HOUADEF


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