Université d'été du parti des travailleurs à Blida : les travaux se poursuivent

Les travaux de l'université d'été du Parti des travailleurs (PT), entamés vendredi dernier à Blida, se sont poursuivis dimanche, pour la troisième journée consécutive, par la présentation notamment d'un exposé sur la situation et les enjeux de l'école et de l'université algériennes, cinquante ans après l'indépendance.
L'école algérienne est confrontée à de grands défis, notamment "la privatisation que le PT est le seul à rejeter, en défendant au parlement la loi 76 sur laquelle est fondée l'école publique algérienne", a estimé le présentateur de cet exposé qui s'appuyait sur les déclarations de la SG du parti, Mme Louiza Hanoune.
Durant le débat, les intervenants ont appelé à "la sauvegarde" de la démocratisation de l'enseignement et à promouvoir "la solidarité avec les catégories défavorisées", ainsi que la généralisation des cantines scolaires, notamment en zones enclavées.
Les acquis de l'école algérienne, notamment en termes de structures pédagogiques et de taux de réussite aux examens, ne sont pas passés inaperçus lors de ces interventions.
Pour sa part, le coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), M. Abdelmalek Rahmani, a mis en exergue les enjeux auxquels fait face l'université algérienne, en dépit des réalisations indéniables engrangées depuis l'indépendance.
"L'université créée dans les années 70 du siècle dernier est entrée dans un tunnel obscur, et est, actuellement, en voie de disparition, à cause du système LMD", a estimé M. Rahmani qui a qualifié ce système de "catastrophique", car obligeant, selon lui , "les meilleurs étudiants à chercher un sponsor pour financer leurs projets d'application".
Selon ce syndicaliste, l'université algérienne ne comptait, il y a 10 ans, que 600.000 étudiants environ, contre plus de 1,4 million actuellement et 90 établissements universitaires.
L'université du PT se tient, cette année, sous le slogan "50 après l'indépendance : situation et perspectives", avec la participation de centaines de militants, de cadres et de députés de cette formation politique, qui auront à débattre de plusieurs sujets d'actualité, notamment les élections locales prochaines et la situation régionale et son impact sur l'Algérie.