Algérie

Université d?été du NDI



Des militantes de partis s?expriment Tout juste arrivée d?un voyage en Syrie, Mme Bousbah Aïcha, députée de Béjaïa du parti El Islah et membre de la commission qui a travaillé sur le code de la famille, participe actuellement à l?université d?été « La participation des femmes en politique » initiée par le National Democratic Institute (NDI, organisme américain). Que pensez-vous de l?initiative du NDI de regrouper des femmes de partis algériens pour travailler ensemble ? C?est une bonne initiative qui va permettre de mettre sur table les problèmes rencontrés par chacune d?entre nous quelles que soient les couleurs politiques. Qu?est-ce que cela vous a apporté ? Les quelques conseils, même s?ils sont évidents, sont intéressants. On apprend comment il faut agir durant les réunions, avec le président du parti. Mais, c?est à la femme elle-même de s?imposer, car aucun homme ne vous prendra par la main pour vous montrer la voie. J?aimerai enlever cette image de femme marginalisée. Mais le fait d?être une ancienne moudjahida ne vous confère-t-il pas une plus grande légitimité à vous imposer dans la sphère politique ? Il est vrai que m?être battue avec la France et être allée deux fois en prison m?ont initiée au combat et à la lutte. Quand on est face à des militaires français et que la peur qui vous tiraille est celle d?être violée, on apprend à se dominer. Et concernant votre expérience au sein d?El Islah... Il y a un discours démocratique et la femme y a sa place. Je n?ai pas rencontré d?obstacles insurmontables ou des barrières qui étaient liées au fait que je suis une femme. Il y a une grande ouverture au sein du parti et aucune ingérence de la part de A. Djaballah. Tout se résout par un vote à la majorité . Quel a été votre travail au sein de la commission du code de la famille ? Cela se passe dans la totale liberté d?expression, les débats ne sont pas orientés. Il y a quatre groupes et je fais partie du premier. Certaines sont pour l?enrichissement du code de la famille et d?autres pour son abrogation, mais toutes les propositions sont consignées. C?est depuis 1999 que Mansouri Fatma-Zohra participe aux travaux du NDI. Elle est élue membre de l?APW d?Alger aux couleurs du RND. Quel premier constat établissez-vous de cette rencontre ? Je suis partie prenante du combat de la femme et on a pu remarquer que la casquette politique de la femme peut se mettre de côté pour débattre des difficultés rencontrées dans le domaine. Les échanges vous ont-ils permis d?apporter un début de solution ? On s?aperçoit que le problème est pris en charge un peu par tout le monde. Mais les femmes doivent s?investir et ne doivent pas attendre que cela vienne d?ailleurs. Il y a un début de solution en dégageant certains aspects positifs. En effet, le fait d?être une femme ne nous place pas en concurrence avec l?homme. Nous sommes là pour travailler en partenariat avec eux. « Pour un coureur, il lui faut ses deux jambes pour pouvoir faire une course... », disait Nelson Mandela. Vous êtes-vous reconnu dans le discours des autres femmes concernant leur problèmes ? Il y a deux discours. Il y a des femmes qui sont très claires avec elles-mêmes quel que soit leur parti politique et certaines, sans leur jeter la pierre, conservent la langue de bois. Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés au sein du RND ? J?ai entendu parler d?une histoire de coiffeur... J?ai introduit une nouveauté lors de mon passage au niveau de l?Assemblée nationale. Il y avait un coiffeur exclusivement pour homme. je me suis dit : « Pourquoi seulement les hommes », nous étions quand même 13 femmes, alors j?ai inauguré ce salon en allant m?y faire coiffer. Il faut avancer sans pour autant toucher à la sensibilité masculine. Les obstacles que j?ai rencontrés sont les mêmes que pour n?importe quel autre parti. J?ai de bons dirigeants, c?est ce qui m?a permis d?évoluer..


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