Université d'Alger

Le ministère de la Culture a procédé à la classification de l'université d'Alger (Fac centrale) comme monument historique, selon une information rendue publique par l'APS.Cette décision a été prise suites aux appels des anciens de cette université pour préserver, réhabiliter et classer les bâtiments de la Faculté centrale et leur contenu (documents et collections). Ils ont réagi après avoir constaté «l'état de délabrement avancé des lieux».Le ministère de la Culture avait conclu un accord avec celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique portant sur la classification de la Faculté centrale comme monument historique sous l'égide du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.Dans ce contexte, la Faculté centrale bénéficiera «d'un suivi permanent des services spécialisés dans la restauration, la réfection?» auprès du ministère de la Culture, a indiqué un communiqué, précisant que l'opération s'inscrit dans le cadre de «la politique du secteur de la Culture relative au recensement des sites historiques et archéologiques». Le «groupe de l'université d'Alger» avait adressé une requête en vue de classifier cet édifice culturel patrimoine historique, appelant la corporation universitaire à préserver le site et son héritage documentaire. La Faculté centrale fait l'objet de travaux de réfection assurés par un «bureau d'études spécialisées».L'université d'Alger est la première en Algérie, elle a été créée en 1909. Plusieurs personnalités algériennes y ont suivi leur cursus universitaire, tels Benyoucef Benkhedda, président du GPRA, diplômé en 1951 de cette université qui porte son nom. Or aujourd'hui, la Faculté «agonise et rien n'est fait pour entretenir l'établissement ni la mémoire de ceux qui ont servi l'Algérie dans ces lieux depuis la guerre de Libération nationale», a affirmé Zoulikha Bekkadour qui a dirigé la Bibliothèque universitaire pendant plus de 20 ans.Le collectif qui a fait circuler une pétition, déjà signée par plus de 300 universitaires, a déjà déposé des dossiers et des propositions au niveau des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Culture en plus d'un document, intitulé «Université d'Alger, patrimoine en péril», détaillant les aspects architecturaux et historiques de cet établissement.Depuis un certain nombre d'années, l'Université d'Alger, dans son site historique du centre-ville, se vide de son sens et de sa substance. Ses étudiants et ses enseignants, ses centres de recherche et ses laboratoires spécialisés ont été déplacés les uns après les autres vers d'autres institutions universitaires.